AGAPES & AVENTURES Se laisser porter et se laisser surprendre. "Il n'y a pas de hasard, mais des rencontres." Voir aussi LES LETTRES DE PASCAL K leslettresdepascalk.blogspot.com
10 octobre 2017
JOURNEES D'OCTOBRE MULHOUSE : LES ROSES BLANCHES DE NATH
Si la fleur coupée et le travail de fleuriste sont les vedettes de folie'flore, le visiteur pénètre le show floral par les créations de Nathalie Wetzel.
Pour cette jeune chef d'entreprise adoptée par Fessenheim, les Journées d'Octobre ont été une aubaine pour son activité en démarrage. Céramiste formée à l'institut européen de Guebwiller, la quadragénaire a ouvert son propre atelier au voisinage du Rhin, NATH. Céramique contemporaine. Nathalie est membre de la pépinière FREMAA (artisans d'art) .
C'est sa deuxième participation à la manifestation d'automne des Mulhousiens. Pour la vitrine de folie'flore, il lui a fallu emporter des centaines de fleurs cuites et peintes. L'an dernier, sa marguerite avait été plébiscitée au parc - expo de la Mertzau. Aujourd'hui, ce sont par surcroît des réalisations plus contemporaines à piquer dans un massif, une pelouse, un pot. En rappel de sa ligne de vaisselle Un point c'est tout , les fleurs blanches ont pour cœur une tasse, une boule à picots ou une autre proéminence, une des préoccupations de l'artiste étant la préhension.
S'agissant des tarifs, les fleurs cuites de Nathalie se vendent de 12 à 21 €.
NATH. aux JO 2017 de Muhouse. Elle donnera des portes ouvertes en son son atelier de Fess' (comme on dit) les 4 et 5 novembre.
4 octobre 2017
ALVERSON : LE COIFFEUR AU NOM QUI SONNE AMERICAIN
A Mulhouse, il perpétue l'excellence capillaire de ses ascendants: Alexandre Alverson représente la troisième génération de la coiffure venue des Etats-Unis. Dans son élégant salon de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny, au voisinage de l'ancienne institution Wir, le sémillant artisan à la chemise fleurie me refait l'histoire d'une saga de déjà soixante-dix ans...
Avant la dernière guerre mondiale, Thomas Alverson coupe les cheveux à New-York. Il recrute une Française, qui devient son épouse et qu'il va suivre dans le vieux continent. Par amour. Le couple s'installe à Mulhouse, rue Poincaré, près de la gare, mais leur bien sera confisqué par l'occupant allemand. A la Libération, les Alverson s'établissent à Dornach. Les années 50 marquent la révélation du "coiffeur américain", Porte de Bâle. Thomas Alverson fait sensation avec son salon en appartement, à l'étage, une nouveauté à grand succès. Raymond, son fils, prendra la succession d'une affaire qui se veut alors très accessible mais exige beaucoup de travail. Les journées commencent à 6H pour s'achever fort tard le soir.
Dans le même temps, le coiffeur s'occupe de têtes célèbres, souvent des comédiens de passage sur les planches de la Sinne. Alverson est devenu le leader mulhousien de la coiffure. Au plus fort, il comptera cinq salons. Raymond posera les ciseaux en 1988. Entre-temps, il aura pris pignon sur rue à l'emplacement actuel, avec un design novateur pour l'époque. Pionnier encore.
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Alexandre pour sa part entre dans le métier en 1982, stimulé par sa grand-mère, alors qu'il se voyait dans la mécanique. Il multiplie expériences et formations dans le monde. Depuis 1991, il est aux commandes de la maison promue dans le haut de gamme et le service de qualité. Son affaire emploie une demi-douzaine de collaborateurs experts du cheveu et rompus à La Biosthétique - the culture of global beauty. En 2015, c'est l'adjonction d'un carré barbier, qui lui vaudra un renouveau de la clientèle masculine, dans un métier en souffrance. Les coiffeurs à domicile grignotent des parts de marché et les visites des clientes s'espacent.
Mais Alexandre fait face avec la notoriété et le savoir-faire, aussi avec la diversification de ses prestations. Dans la lignée de ses prédécesseurs, l'entrepreneur ne lâche jamais la bride et va avec son temps. Un salon contemporain pour une enseigne septuagénaire. Les soins d'une grande marque et un rasage à l'ancienne.
The Alverson way of life.
1 octobre 2017
PALS & CO : LA PALETTE DU MENUISIER DE RUELISHEIM
Quand un artisan fait feu de tout bois pour sauver une palette
Lionel avec une créatrice du pays colmarien, Nadège. |
A Mulhouse, on connaissait les portes ouvertes chez les artisans. Il s'agissait de les trouver sur leur lieu de travail au prix d'un circuit pour les plus volontaires des visiteurs. Cet automne, la Chambre de Métiers d'Alsace propose un nouveau rendez-vous avec ses ressortissants, La Fête de l'Artisanat.
Quatre territoires dont Ribeauvillé - Mulhouse pour le Sud Alsace. Quatre jours, du vendredi au lundi.
Pour Mulhouse, cinq sites dont Motoco, ex - DMC, où plusieurs entreprises ont fait connaître leur activité, du traitement des nuisibles au levage d'un camion couché en passant par l'hydrographie.
Lionel Thor est menuisier depuis plus de vingt ans. Cet artisan de 45 ans établi à Ruelisheim s'est spécialisé il y a deux ans dans la palette. Précisément dans le retraitement de cet accessoire incontournable de la logistique. Des palettes, il y en a partout, constate l'artisan du bois. Lui les récupère pour leur donner une seconde vie en les gauchissant, les rabotant, les démontant, les coupant. De la structure originelle naissent des éléments qui serviront à monter du mobilier, comme une étagère, un tabouret, un fauteuil, un établi mais aussi des copeaux pour les rongeurs et des bûchettes allume - feu. Pour les enfants, Lionel a aussi imaginé le Kapla° alsacien, en le baptisant Hopla...
Le menuisier haut-rhinois a appelé sa société Pals & Co, "la palette et sa renaissance". Devant cette création dans l'air du temps, on ne reste pas de bois.
facebook.com/PalsandCo/
www.pals&co.com
27 septembre 2017
LA VOIX DE LA BAIERSBRONN CLASSIC
Vieilles calandres au paradis des randonneurs et des gourmets
Johannes Hübner |
Quelque 130 voitures anciennes ont pris part du 22 au 24 septembre à la Baiersbronn Classic, rallye touristique de véhicules d'avant 1976. Un événement automobile mais aussi économique car il mobilise l'ensemble des acteurs de ce coin de Forêt-Noire illuminé d'étoiles Michelin. Ici en effet la gastronomie va de pair avec les vénérables volants.
Encyclopédie du rallye, le speaker Johannes Hübner peut raconter pendant trois heures sans s'arrêter. Il connaît le moindre détail des autos d'antan et d'hier.
"J'ai la chance d'être né en 1953. Quand j'avais 10 ans il
restait encore beaucoup de voitures de la période avant guerre. Tout ce qui
intéresse aujourd'hui venait d'arriver sur le marché, je les ai vues neuves, je
les ai vécues.
On n'avait pas l'impression que l'on a aujourd'hui où tout
est surévalué. J'ai moi - même pu acheter ma première voiture, une Volkswagen,
pour 50 Mark et rouler avec jusqu'à Barcelone pendant 4 ans.
On a vécu tout ça et l'avantage c'est que rien qu'en voyant
un petit bout d'une voiture on se dit « tiens voilà une Mercedes
300 », parce qu'on en a encore l'image en tête.
C'est très compliqué à apprendre et nous cherchons
constamment des jeunes pour nous suivre, même en temps que porte-parole, parce
qu'ils doivent véritablement étudier pendant ce genre d’événement.
Parce que s'ils n'ont jamais vu une Borgward, une Lloyd, une
DKW, ou même une Simca si on regarde du côté de la France, ils ne sauront
jamais à quoi ressemble une Vedette. Ils vont se dire « oh ça pourrait
aussi venir des USA. »
J'ai aussi eu de la chance dans mes études de design où on
s'attarde sur l'image et la forme. J'ai une très bonne mémoire visuelle et
c'est ce qui m'a aidé."
Le rallye de Baiersbronn a été relancé voilà quelques années, pour rappeler la première course de côte d'après-guerre, au Ruhestein en 1946. En ces temps de pénurie, l'armée d'occupation française permit à la population locale de bénéficier d'un événement inédit à grand succès. Cela a facilité les relations. Johannes Hübner :
bien entendu ! Mais il est aussi intéressant de voir que
l'armée française avait un capital sympathie beaucoup plus fort auprès de la
population que les Soviétiques à l'est par exemple.
Si on devait faire un classement de la sympathie, les Français étaient largement au - dessus des Américains et des Anglais.
C'est beaucoup lié au fait que les Français ont permis des
choses avec une certaine amabilité si je puis dire, du « laisser
- faire ». Ils voulaient que la population recouvre une vie normale, c'était
une garantie pour eux que la situation reste calme et qu'aucun conflit ne naisse."
Interview et photos septembre 2016, 4e Baiersbronn Classic.
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