Pâques approche et les carpes frites du Vendredi saint sont annoncées ça et là dans le Sundgau, le terroir autoproclamé de cette spécialité. Pour les gastronomes et les curieux, c'est la courte saison des Carpailles.
Deux semaines avant Pâques, des restaurateurs créatifs diversifient leur carte en participant aux Carpailles, une quinzaine gourmande autour du poisson d'eau douce revisité. Après la St-Valentin et avant les beaux jours, la cuisine doit rester attractive et festive. Depuis deux décennies, des chefs travaillent la carpe autrement à la fin de l'hiver et soumettent leurs découvertes souvent à de nouveaux clients. Certes, il y aura toujours les irréductibles consommateurs de carpes panées de semoule et tirées de leur bain d'huile, accompagnées de pommes pont-neuf et de mayonnaise, mais il faut savoir ouvrir son palais à d'autres saveurs autour du poisson d'étang.
Cette année, l'association Le Sundgau, Routes de la Carpe frite que préside Jean-Luc Reitzer a lancé la campagne chez Christophe Berger, à Montreux-Jeune. Du Sundgau belfortain au Jura alsacien, de la vallée de l'Ill aux portes du Pays Thur-Doller, une douzaine de restaurants font les Carpailles 2024, dont deux nouveaux: Les 2 Barges à Courtavon et Les Acacias à Altkirch.
Privilège du lancement, nous avons pu goûter l'ensemble des préparations des chefs.
Aux parfums d'ici et d'Asie, en déclinaisons insoupçonnées et parfois audacieuses, comme cette crème brûlée ...de carpe.
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