11 août 2022

NUTCHEL, LES COQUILLES DE NOIX COSY DE LA BRUCHE




Mai 2022. Mon voyage de presse Massif des Vosges me fait découvrir cette fin d'après-midi la Vallée de la Bruche, du côté de Schirmeck. Nous sommes sur le toit du Bas-Rhin avec le Champ du Feu, le Rocher de Mutzig, le Donon, le Rocher de la chatte pendue...J'ai une heure de retard sur le programme quand j'atteins Nutchel L'Alsace à Plaine, dans le haut de la vallée. Une avenante dame à l'accent hollandais m'attendait,  AnneLou. Elle s'occupe du site ouvert il y a quelques mois et me donne le plan du village forestier. J'ai laissé mon véhicule sur le parking à l'entrée. Sur place, les déplacements doux sont la norme. Je vais intégrer la cabane 20, domptant un chemin de terre et l'orée de la forêt. Le panorama est splendide, un sommet au fond. Une terrasse spacieuse et un barbecue à charbon. 
Les guirlandes sont allumées, une bûche se consume dans le poêle. C'est mon cadeau d'accueil.


 

AnneLou me remet le panier-repas. Je vais de nouveau dîner seul, mais vraiment seul cette fois. Heureusement la cabane est équipée d'ustensiles de cuisine et de matériel de cuisson. Une plaque alimentée au gaz dans la kitchenette. Un minimum de vaisselle. Sauf que mon dîner s'annonce déprimant. Pour cuisiner, il faut de quoi rôtir et assaisonner. Ni huile, ni beurre. Ni sel, ni poivre. Une poignée de spaetzle sans saveur, une saucisse de Montbéliard, deux tranches de pain et de la tomme que j'ai préférée au munster, deux noisettes de chocolat… J'avais le nez creux, me souvenant d'un précédent repas en tête-à-tête avec ma cabane dans les Ardennes. J'ai pris soin d'acheter une bouteille de pinot noir pour noyer la solitude et ces agapes de camping. AnneLou a gentiment ranimé les lampes à huile. En complément des lumignons, de quoi créer une ambiance.





 


Les déplacements, les pérégrinations, les reportages ont accentué la fatigue. Je m'assoupis avec le déclin du jour. La nuit venue, je contemple la sombre étendue naturelle à mes pieds. Puis des bruits et des grognements attirent mon attention. Le gibier est de sortie. Je l'entends mais ne le vois pas. 

Les hébergements voisins sont silencieux. Des couples se retrouvent dans leur cocon de bois. Je me résous à dormir. Ce sera la couche du haut. Je m'endors du sommeil du juste. 



Le jour se lève sur Nutchel. Je n'ai pas besoin de réveil. Quand on est au plus près des arbres, comment résister à leur appel ? Le village est encore sous la couette quand je hume l'air du matin depuis mon promontoire. Il n'y a ni télé ni pendule dans la cabane en forme de conteneur. Les concepteurs de Nutchel ont travaillé sur la déconnexion du train-train au profit de la reconnexion avec la nature et les personnes chères. Ici on vient en amoureux, avec sa tribu, entre amis. Recréer du lien et retourner aux basiques. Faire sa glace l'été, chauffer le poêle en basse saison. Faire des choses simples. Dessiner,        construire avec des planchettes Kapla°, parler, se                 

 parler, se poser, buller comme jamais, écouter le     vent, entendre le chant des oiseaux. Un panneau     ouvre le champ des possibles.





J'ai choisi de prendre le petit déjeuner dans la maison commune, qui fait office de réception, de salle d'éveil et d'activités avec son coin épicerie. Tiens je me retrouve encore seul à table. Une jeune fille donne un coup de chiffon. AnneLou arrive. Je lui avais promis une interview. Nous la ferons sous les premiers rayons du soleil. 

Nutchel promet une expérience de glamping unique en Europe. Toute la famille a de quoi faire, entre pétanque et via ferrata, espace aquatique, balade à vélo et rando, banc aux étoiles. S'y retrouver et se retrouver. 





AnneLou





Les cabanes Nutchel   
724 route de Salm    
67420 Plaine


www.massif-des-vosges.fr


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