12 février 2024

NE L'APPELEZ PLUS HERRA N OWA

 


Une représentation du Dàme n Owa, la version féminine du Herra n Owa, 2019. 



Au moment de poser ces lignes, je ne peux m'empêcher de penser à Tony, Freddy, Seppala et toutes ces figures ayant brûlé les planches du Théâtre Lucien-Dreyfus, qui voisine avec le théâtre municipal de Mulhouse, uf d'r Senna. Ils ne reviendront plus, ces grands soirs de revue qu'on appelait le Herra n Owa, cette institution centenaire typiquement mulhousienne. J'ai dû voir le dernier en 2019, avant la meurtrière année de la Covid-19. Depuis la crise sanitaire, rien ne sera plus comme avant rue de la Sinne. L'enseigne carrée aura beau mettre en lumière l'appellation et la roue de Mulhouse, le Herra n Owa n'existe plus, quand bien même les saltimbanques du TAM maintiennent ce nom. Tony, dont le sourire s'affiche en fresque sur un mur doit s'être retourné dans sa tombe et pas que lui,  en apprenant que la revue carnavalesque s'était féminisée. Non seulement la troupe s'est ouverte aux femmes, mais le public aussi s'est élargi au beau sexe. Jamais sûrement un tel virage n'aurait été pris naguère. Certes, le Théâtre alsacien de Mulhouse s'est vidé de ses comédiens, mais de là à en faire un cabaret comme il en existe ailleurs... Comme il serait impensable de donner le BIbbala Frittig du carnaval en présence d'hommes... En mars 2023, année de la reprise post-Covid, Evelyne Troxler, fille de Tony, manifestait dans la presse son mécontentement. "De grâce, ne l'appelez pas Herra n Owa, ce n'en est pas un".  Je partage son avis. Sàget ender "Milhüser Owe", la soirée mulhousienne. Même si le chef d'orchestre est sundgauvien.  A Wàggis bi da Wàckes.




9 février 2024

DE LA CARAVANE PLIANTE AU POIDS LOURD AVEC CAPUCINE





Après Festivitas, on continue de voyager cette fin de semaine au parc-expo de Mulhouse, où se tient le 3e salon du camping-car. 


C'était à la même époque de l'année, en 2020, avant que la Covid ne meurtrisse durablement Mulhouse. On se prenait à rêver de traversées du pays au volant d'un camping-car rutilant. J'avais alors fait la connaissance de Jean-François Claudot, concessionnaire à Benfeld et organisateur de ce jeune salon créé un an plus tôt. Quatre ans plus tard, Camping-car Mulhouse est de retour en ses murs et c'est Marion, la chargée de projet marketing qui nous emmène parmi ces véhicules de loisirs généralement blancs, tandis que des couples seniors le plus souvent déambulent sur la moquette bleue. Michel est venu de Sermamagny avec son épouse. Il a franchi le pas du camping-car il y a plus de vingt ans, à la retraite. Il a acheté récemment un Notin, fabriqué en France. Il a fait le déplacement pour une requête supplémentaire.





 Un représentant de Trigano me parle du fil DMC lié aux textiles du camping. Sur une plateforme, des visiteurs font leur marché aux accessoires, dont les puissantes batteries. C'est là que je revois l'organisateur, désormais établi à Sand avec Libertium, au sein du premier réseau de distribution de véhicules de loisirs. Marion me fait remarquer le retour, à la demande de la clientèle, de la caravane, loin de la remorque à papa. Et de sa version pliante. 







150 véhicules sont disposés sur le salon, les neufs à l'intérieur, les occasions dehors. 
La clientèle a rajeuni. Les quadras s'y sont mis. Mais s'il faut mettre quelques dizaines de milliers d'euros pour un camping-car neuf, la porte d'entrée peut être la location. Essayer pour adopter. Et demain, allez savoir, intégrer un club de camping-caristes.





Du 9 au 12 février 2024 

www.campingcar-mulhouse.fr