5 mai 2022

"EXCENTRIK" MAIS ARLETTE GRUSS



Depuis mardi matin, le champ de foire de Dornach retrouve Arlette Gruss, un des grands cirques français, parmi les préférés du public. Justement, la famille itinérante a été chaleureusement accueillie pour son retour en Alsace fin avril. Colmar a ouvert la tournée alsacienne où quelque 14.000 spectateurs sont venus applaudir la trentaine d'artistes.  Ce 6 mai, c'est au tour des Mulhousiens. 



Dans la plaine sportive de l'Ill, chacun donne un coup de main au montage du décor. Les semi-remorques rutilants forment un cocon au chapiteau flambant neuf qu'il faut plus de deux jours à monter. Arlette Gruss a encore changé de maison rouge et blanche. Un investissement d'un million d'euros qui permet toujours au public d'avoir une vue à 360°, les mâts porteurs étant plantés à l'extérieur. Confort visuel donc, mais encore de fauteuil. Les gradins et les rangées sont aérés, la capacité a été fortement réduite dans cette cathédrale au dais bleu de 2700 m2.


Pour sa première soirée dornachoise, Gruss dresse la table. Désormais, on peut dîner autour de la piste aux étoiles. Une proposition initiée cette saison par le cirque qui permet de capter une clientèle jusqu'alors éloignée des enfants de la balle. Ce vendredi, 400 convives seront attablés et servis par le Strasbourgeois Kieffer, un spécialiste des réceptions jusqu'à 5000 personnes. Où qu'il aille, Arlette Gruss fait appel aux producteurs et prestataires locaux. 

Un espace dédié accueille les équipes du traiteur, jouxtant celui des loges d'artistes. 

De nombreuses mains finissent d'apprêter ce village  d'environ 200 personnes, dont 140 à l'effectif. 40 membres sont d'origine ukrainienne, dont le chef de cuisine, qui a 14 ans d'ancienneté. La guerre a privé le cirque d'une poignée d'hommes, des réservistes allés prêter main-forte au peuple martyr. 


Un personnel poli, dans la tradition d'accueil du cirque. Arlette dirait que les gens ne vont pas au spectacle pour pleurer, rappelle Rémy Becuwe, notre interlocuteur. Ce jeune homme pas encore trentenaire est  en charge de la communication. Il partage ses jours sur la route avec la communauté et sa ville de Dunkerque, où il est conseiller municipal délégué. Un gars du Nord, qui aime la vie et ses contemporains. Il a connu l'amour du cirque dans sa jeunesse. Il a fini par y être appelé. 



Arlette Gruss tourne dans une quinzaine de villes depuis 30 ans. Sa saison épouse l'année scolaire. Le cirque a beaucoup souffert ces dernières années. La Covid bien sûr, les gilets jaunes qui ont coûté des milliers de spectateurs à Paris, la polémique sur les animaux sauvages...S'agissant de la ménagerie, elle se limite aujourd'hui aux chevaux, chameaux et dromadaires, qui n'entrent pas dans le périmètre de la loi. Cela n'empêche pas de rares activistes de se manifester les jours de représentation. A l'heure de cet article, la piste de répétition dévolue aux équidés et camélidés est assemblée. 



Mais place au spectacle. Il se résume au mot - titre : "Excentrik". En sortie de crise sanitaire, il fallait surprendre encore le public en lui apportant "du très festif, novateur et hors du temps", annonce Rémy. Un spectacle endiablé de 2 heures en 14 numéros, mis en musique par le chef suisse et animé par un orchestre de 8 éléments. Après deux ans d'attente, les amateurs de grand cirque vont en avoir plein les yeux. 






Arlette Gruss à Mulhouse du 6 au 15 mai. Dîner - spectacle les 6 (complet) et 13. 
Puis à Strasbourg sur le nouveau site du Wacken.

26 avril 2022

DES BOYARDS A SHOP'IN WITTY





Fort Boyard a rouvert ses vieux murs à la production au tout début du printemps pour le tournage de la 33e saison, qu'on pourra suivre sur France 2 dans quelques semaines. La dernière année n'a pas été euphorique en termes d'audience, le jeu télévisé attirant environ 2,5 millions de personnes. Pourtant, il fait le bonheur des petits aventuriers dans sa version dédiée aux centres commerciaux.




Ainsi, à l'occasion des vacances de Pâques, Shop'in Witty, le centre commercial de Wittenheim, a offert 4 journées d'évasion et de jeux à ses visiteurs, en misant sur l'expérience Fort Boyard officielle. Propuls Connect, l'agence de marketing opérationnel des centres commerciaux, est le partenaire exclusif d'ALP pour restituer le jeu d'aventures français le plus connu au monde. 


Sans inscription préalable, les enfants à partir de 4 ans sont accueillis par l'équipe d'animation et revêtent une chasuble tête de tigre. Les voilà plongés dans une aventure d'une heure, le temps d'affronter les épreuves de l'anneau sur la corde et du filet du pêcheur et de répondre aux énigmes. Comme à la télé, il leur faut trouver clés et indices pour constituer le mot code qui leur permettra de gagner, sous les yeux complices des parents. 





J'ai particulièrement aimé la reproduction du fort avec sa vigie et sa porte faussement métallique. Dans cet ultime espace de jeu, ni gardienne, ni tigres bien sûr (dans les saisons télévisées, plus de félins non plus) mais un "maître du fort" qui veille aux boyards.
Rien ne manque, ni le bruitage de la chaîne ni la musique accompagnant la pluie de pièces jaunes. Chaque groupe repart avec son diplôme et son boyard en chocolat. Et un chèque de 1000 € a été remis à l'association Sourire Ensemble qui réalise des rêves d'enfants et adolescents malades.

A Wittenheim, je n'ai croisé ni Passe-Partout ni Fouras mais passé du bon temps, certes court, en regrettant sur cette période de ne plus être un enfant. 





  • Photos  Shop'in Witty