16 septembre 2021

ORICOURT : L'ALTIER CHÂTEAU




 Je vous ai emmené précédemment dans le slowUp Vallée de l'Ognon.  A quelques kilomètres de Villersexel se visite le 4e site touristique de Haute-Saône, le château médiéval d'Oricourt. Le chantier à vie de Jean-Pierre Cornevaux, le propriétaire, qui nous reçoit.




Oricourt est présenté comme le plus important témoin de l'architecture militaire médiévale de Franche-Comté. Le château-fort le mieux conservé aussi. Il est rare de trouver une tour carrée du XIIe dans cet état.
On estime que la construction remonte au seigneur Gaucher, vers 1170. D'illustres nobles s'y sont succédé dont le chancelier de Bourgogne Nicolas Rolin à la fin du Moyen Âge. En 1932, la ruine est achetée par le grand-père de Jean-Pierre Cornevaux. L'activité agricole a fait des lieux une ferme depuis longtemps. 



Le château se dresse au bord d'un plateau face à la plaine de Lure. Il comporte une double enceinte fortifiée, enserrant respectivement la basse cour et la cour d'habitation. Les bâtiments de ferme ont été exploités jusqu'en 1990. La haute cour reste complètement fermée par sa courtine et protégée par ses deux tours carrées de 25 mètres de hauteur. Un puits d'une vingtaine de mètres lui aussi, des caves, le four seigneurial, une citerne, des corps de logis améliorés au XVe, une chapelle refaite, autant d'éléments qui alimentent la narration de Jean-Pierre. 



Depuis plus de 40 ans, Oricourt est en restauration. C'est la fierté du propriétaire, inséparable de son château, confesse son épouse Colette. Classé en 1913 pour son caractère historique et pittoresque, l'édifice est depuis 1984 Monument Historique et site du patrimoine mondial de l'UNESCO. La famille Cornevaux est soutenue par l'Etat, la Région et le Département dans ses travaux. Comme par l'Association Les Amis d'Oricourt, qui assure entre autres l'animation et des chantiers bénévoles.




Le château est entouré de profonds fossés, jusqu'à 10 mètres, jusqu'à 20 de large. Jean-Pierre estime que la silhouette d'ensemble est celle du XVIIe. Mais Oricourt, c'est aussi, côté village, l'imposant colombier. Mentionnée dès 1423, la tour actuelle date des années 1680, privilège d'un seigneur territorial important. Elle renferme des nids en torchis. 







Jean-Pierre Cornevaux est intarissable sur son patrimoine que visitent habituellement 10.000 visiteurs en été. Prévoir environ 1H30 pour une visite guidée.









1, rue Nicolas Rolin 

70110 Oricourt

www.oricourt.com 



#oricourt 

13 septembre 2021

UN SLOWUP AUX PETITS OIGNONS

 



Diminuer l'allure et augmenter son plaisir. Voilà la définition du slowUp, un concept importé de Suisse et proposé le 12 septembre par le conseil départemental de la Haute-Saône dans la vallée de l'Ognon. 




Il devait être expérimenté l'an dernier, mais la Covid-19 a balayé nombre d'événements. Le slowUp Alsace a été annulé à deux reprises, comme ceux du Dreiland et de Delémont. Je n'ai pas caché mon enthousiasme ni à l'idée de repartir dans cette Haute-Saône que j'ai découverte avant l'été ni de revivre une journée comme seuls les slowUp savent les créer. 



https//locarando1000etangs.wixsite.com 

Notre point de départ est Villersexel. Que nous gagnons par une déviation, le parking étant complet. Nous nous garons sur un terrain vague dans une zone en chantier au bord de l'axe Héricourt - Lure. Un senior à l'air bonhomme se réjouit de la fréquentation. J'avais anticipé. Parinda et moi démarrons à trottinette. Le chemin vers le circuit n'est pas des plus roulants pour nos montures mais nous partons avec entrain et encore frais, malgré le soleil. A l'entrée de Villersexel, un check-point sanitaire. Pour accéder aux villages slowUp, le pass sera demandé. Le présenter ici nous permettra de circuler librement dans tout le périmètre. Un bracelet vert fluo nous est donné à cette fin. Je reconnais la base nautique où je me suis arrêté dernièrement en voyage presse. C'est parti pour une première ascension vers le cœur de ville. Nous croisons des bénévoles, des agents des routes et des gendarmes. On est loin des grappes de cyclistes d'Alsace centrale, mais la route est à nous.

 
L'équipe de l'office de tourisme de Villersexel distribue t-shirts, plans et l'eau de Velleminfroy !

Parinda ne pouvant accomplir l'ensemble du parcours à trottinette, je lui trouve un VTT. Nadège et Bruno auraient pu rapporter davantage de vélos, ils les auraient loués. Les gérants de Locarando 1000 étangs disposent du dernier vélo adapté à mon épouse. Une machine flambant neuve.
Nous pouvons nous mettre en route, elle sur sa selle, moi à trottinette. L'objectif étant de faire l'ensemble des boucles. Nous sommes partis après midi. Vers 13h, arrêt déjeunatoire à Esprels. La boulangère me fait la conversation, elle qui connaît Wintzenheim et l'automobile ancienne. Sur la place centrale, une animation bruyante. Des percussions festives. Une jeune fille nettoie les toilettes de chantier. Il est plus facile de trouver un W.-C. sur cette manifestation qu' à Paris. 



Pour cette journée des mobilités douces, beaucoup de cyclistes évidemment. Mais beaucoup de marcheurs aussi.
Et plus de rollers qu'en Alsace. Les pratiquants que nous rencontrons sont rompus à l'exercice. Ils dépassent les vélos dans les côtes. A Bonnal, l'Ognon sépare la Haute-Saône du Doubs. Nous entrons dans ce département, dans la roue de vététistes de la gendarmerie. Les militaires du secteur viennent de percevoir leurs VTTE rutilants. Il faut pouvoir suivre un voleur à vélo...









Rougemont est au sud du circuit. Nous empruntons ici une ancienne voie ferrée. Les ponts métalliques sont juste beaux. Nous ne prendrons pas le temps de prolonger le moment touristique. Nous ne verrons ni le domaine de Bonnal ni la Forge de Montagney. A Thieffrans, une haie d'honneur de tracteurs nous fait oublier la pente, tandis que dans le village le groupe Evidence envoie des refrains populaires. Les kilomètres défilent lentement, l'effort donne soif. Une limonade et ça repart. Plus loin, une association tente de soulager sa trésorerie en proposant de l'eau fraîche.




Après quelques quatre heures de randonnée sur les routes libérées de toute automobile et de tout engin pétaradant, retour vers Villersexel pour rendre le VTT. Parinda va devoir accomplir les derniers kilomètres nous séparant du parking à trottinette. Où est la volonté se dessine le chemin. Nous aurons parcouru environ 40 bornes sur nos montures. Les organisateurs espéraient 5000 participants. Ils étaient plus du double. Une belle organisation. Une belle journée. La vallée de l'Ognon mérite son slowUp.
Un regret : je n'ai pas vu les biscuits de Montbozon.






www.slowUp-vo.fr