5 novembre 2020

VILLA SYMPHORINE : L'AUTOMNE A WALDIGHOFFEN

 




Elle n'a pu être mise en avant cette année en raison de la pandémie, pourtant elle est bien vivante malgré le reconfinement. La résidence service seniors de Waldighoffen a fini par s'éveiller après des années de péripéties. 

Je me souviens vaguement d'une visite de chantier. Les travaux avaient commencé au printemps 2012 dans la foulée de l'EHPAD. Mais il aura fallu attendre pour voir éclore la Villa Symphorine, qui porte le nom de la robuste plante aux baies blanches. La RS a été ouverte en 2019. Rapidement elle est entrée dans le giron de l'APA, le réseau de référence dans l'aide à la personne, qui gère déjà Wettolsheim (voir "La fin de vie aux Châteaux" septembre 2018), Le Louvre à Guebwiller et le village seniors de Dannemarie.





Juchée rue du Vignoble, la résidence de Waldighoffen a un positionnement idéal, au cœur du Sundgau alsacien, face à la zone artisanale et à la banque mutualiste. L'ensemble comprend un bâtiment principal et ses annexes indépendantes étreignant un parc. 31 appartements de 45 à 63 m2 pour un nouveau chez soi, confortable et rassurant. En semaine, les résidents peuvent compter sur l'animatrice polycompétente de la maison. Le week-end, la télésurveillance prend le relais, même si Mara Radosavljevic n'est jamais aux abonnés absents.


                                                 Fabienne Kaufmann en charge des RSS APA et Mara 

En octobre, une dizaine de logements étaient occupés. Ils sont accessibles aux personnes autonomes à partir de 60 ans, dans un format adapté à leurs besoins, indépendantes sans être isolées. Beaucoup de locataires ne sont pas de la région. Ils ont été installés par leurs enfants que le destin a conduit en Alsace. Ainsi, ils n'en sont pas éloignés. 



S'agissant du coût, le loyer ne serait pas plus élevé que l'entretien d'une maison à l'année, balcon ou terrasse inclus. Avec les résidences seniors, c'est un nouveau parcours résidentiel qu'on a inventé, entre son nid devenue trop grand et la maison de retraite synonyme d'hôtel terminus.


www.reseau-apa.fr


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4 novembre 2020

HOPITAL DE MULHOUSE : LA LONGUE CAMPAGNE D'HIVER CONTRE LA COVID

 


Dans son bureau, il esquisse un large sourire sur le portrait à l’huile qui lui ressemble. Il est avenant, le Dr Debieuvre qui nous reçoit ce 4 novembre, alors que le paquebot Emile-Muller commence à affronter la houle d’automne de la Covid-19. « On est en retard d’une dizaine de jours par rapport à Strasbourg et à d’autres régions », observe le chef de la pneumologie. « On a pris cher la première vague, on n’a pas vu arriver la deuxième et ça monte progressivement », explique-t-il. Le sursis que le Haut-Rhin connaît encore a permis à l’hôpital de s’organiser. Depuis deux semaines, des unités Covid ont été activées dans les services médecine interne, pneumologie et gériatrie. D’autres suivront. Le praticien s’interroge sur le retard du département dans l’aggravation de la situation. Une population traumatisée qui se protège davantage ? Des personnes âgées qui sortent moins… Les aînés sont les plus exposés, mais dans son service, le Dr Debieuvre compte deux trentenaires et un quadragénaire. En réa, il y a des jeunes. « Des patients à surveiller comme le lait sur le feu ». Comme ses pairs, le médecin a appris du printemps. La prise en charge est différente aujourd’hui, la gestion plus efficace. Moins d’intubations, ce sont aussi moins de complications, mais Didier Debieuvre veut rester humble face à ce virus respiratoire auquel on ne peut toujours opposer aucun traitement véritable. S’il semble serein dans l’entretien, le chef de service n’en craint pas moins de revivre l’épreuve de mars/avril, avec une pénurie de soignants dont beaucoup restent marqués. La fin de semaine s’annonce déterminante, selon lui, avec la bascule dans le programme Covid.
S’agissant des effets du confinement, rien à attendre avant deux à trois semaines.





Accueil toujours chaleureux plus bas, en réanimation, mais l’inquiétude est manifeste chez le Dr Kuteifan, en charge de la réa médicale. L’automne est une période d’activité intense habituellement avec l’humidité, mais voilà par surcroît cette Covid… « Le rouleau compresseur avance, tout doucement. »
Un à deux patients par jour. Ils sont dix dans le service et cinq en réa chirurgicale.Les épidémiologistes avaient vu juste, le pic est à envisager vers le 15 novembre, commente le médecin. On commence à déprogrammer.
Chez lui aussi, les effectifs sont en tension et l’épidémie a provoqué arrêts de travail, démissions et démotivation. Il manque 10 % des personnels et les renforts du premier trimestre ne sont plus là. Khaldoul Kuteifan a surtout besoin d’infirmières de réanimation, un métier qui ne s’apprend que sur le tas mais dans lequel on ne s’éternise pas. Dont le statut demande toujours à être valorisé.




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En avril, le GHRMSA s’était donné une unité de de ressources et de soutien aux personnels épuisés par les ravages de l’épidémie. Soignants et accompagnants quand la mort frappa. 300 m² ont été mis à leur disposition dans l’ancienne pédiatrie, où des soins ont été prodigués par des kinés, psychologues, ostéopathes, réflexologues etc. L’initiative a été primée et soutenue par la Fondation de France. L’unité a été réactivée.


Enfin, le GHRMSA a lancé un appel pour recruter infirmières et aides-soignantes. Les candidatures sont prises sur le site du groupe hospitalier.