26 décembre 2019

LES CLÉS DE SANDRINE WECKERLÉ





Décembre aura été difficile pour nombre de Français avec les mouvements sociaux, ces trains supprimés ou qui n'arrivent pas, ces colis en souffrance, ces commerçants qui ne peuvent travailler. Et janvier qui est à notre porte est réputé le mois le plus redoutable pour le moral avec les fêtes terminées, l'hiver installé, les longues nuits toujours...
Sandrine Weckerlé « met des mots sur nos maux ». Voilà quelques années, cette ancienne comptable a changé de vie professionnelle en ouvrant son cabinet « Les clés du mieux-être » à Walheim, près d'Altkirch.
Elle m'a reçu dans sa maison alsacienne, en interview, sous le battement du balancier de la pendule. C'est dans la tranquillité de sa salle à manger qu'elle m'a raconté comment elle en était arrivée à s'occuper des autres.

Un jour, Sandrine s'est retrouvée à porter toute sa famille à la suite d'un accident de la vie. Mais elle confie avoir toujours été soucieuse de son entourage. Et comme elle se passionne pour les médecines douces et les huiles essentielles, cette autodidacte a tracé sa voie en se donnant des formations. Sandrine pratique l'hypnose thérapeutique, en agissant sur l'inconscient de ses patients. "C'est comme une mise à jour sur un ordinateur", explique-t-elle.
Sa spécialité est le massage des 5 continents, qu'elle déclare être la seule à pratiquer en Alsace. Un soin alliant différentes techniques du monde autour du massage, l'aromathérapie et l'énergie du magnétisme. Sandrine travaille avec des médecins qui lui envoient des patients. Et comme elle n'est pas au bout de son exploration, la praticienne s'est mise à confectionner des bijoux, énergétiques forcément.

Je ne suis pas allé consulter Sandrine, mais j'ai été fasciné par son regard indicible.
Et m'en suis retourné en paix.


Sandrine Weckerlé
Les Clés du mieux-être à Walheim

Sur RDV 06 43 56 44 77

NOËLS MULHOUSIENS




Depuis bientôt 30 ans Mulhouse passe la fin d'année avec son marché de Noël, créé sur l'initiative notamment du regretté Robert Cahn. Un marché qui a pris l'appellation « Collection » assortie du millésime, car Mulhouse est la seule ville de France semble-t-il à produire un tissu imprimé pour les Fêtes. « Sonate de Noël » pour cette année a été dévalisé. Noël à Mulhouse, c'est d'abord la signature textile de Marie-Jo Gebel dont l'inspiration est inépuisable.


En passant par la place de la Réunion chaque jour, qui prend son vêtement festif dès les premiers jours de novembre, je m'interroge souvent sur mes Noëls d'antan... Il y a vingt ans, papa tirait sa révérence au restaurant d'entreprise SNCF de Mulhouse. En même temps, Robert Peter fermait sa boulangerie en face du temple Saint-Etienne. C'en était fini de ma grappe quotidienne à 5,50 francs. Quand j'étais adolescent, je me délectais de ses pains au pavot. Aucun boulanger ne m'en a proposé depuis. Dans les années 80 il n'y avait donc pas de marché de Noël sur cette place mais encore des automobiles. Pour le Sundgauvien que je suis, aller à Mulhouse c'était mettre le cap d'abord sur Globe. Le premier des grands magasins avec ses quatre niveaux. Jusqu'à sa mort en 2014, il demeura mon commerce préféré de la place. C'était l'épicerie trois étoiles avec ces gentilles dames de la boulangerie, le rayon café qui embaumait avec une sélection de grains qui était à elle seule un voyage dans le monde, la poissonnerie, la boucherie, la cave à vins... Le rez-de-chaussée assurait le trafic. Quelle mouche a donc piqué la direction des GMG à couper un jour le fleuron commercial de Mulhouse-centre de sa partie alimentaire ? Une faute lourde de conséquences.

Au dernier étage de Globe autrefois, c'était l'univers du jouet. Les grandes surfaces spécialisées n'existaient pas encore. C'était ma période Action Joe°.
Et pour les Fêtes, les décorateurs et artisans du grand magasin mettaient des étoiles dans les yeux des passants en animant les vitrines de leurs créations et automates. On savait que Noël approchait. Aujourd'hui dans les franchises, il faut chercher la Nativité.

Depuis la fin de mon enfance, les trains électriques roulent dans ma vie.
Je faisais mes achats chez Ber et Dondon, rue Mercière. Le premier était généraliste dans le jouet. Une vendeuse d'un âge certain tenait la caisse en face d'une vitrine de figurines. L'autre était spécialisé dans le train. Je me souviens du vendeur en blouse blanche à l'étage.

Et puis la librairie Alsatia à côté. Plus loin, Stocks américains, Salamandre, « Bandala Levi », les charcuteries Maurer et Tempé... En bientôt quarante ans, le visage commercial du Vieux - Mulhouse a beaucoup changé. Pourtant, certaines enseignes traversent le temps parfois avec d'autres capitaines comme l'Auberge du Vieux-Mulhouse, créée à la fin du XIXe.

En me rendant à mon travail, je vois chaque jour la façade dépouillée de l'ex-Globe, dont la seule partie basse a été rendue au commerce. Les paquebots finissent par être découpés. Comme dans les jours prochains le grand sapin de la place des Victoires. Mais ces nouvelles boutiques, si lumineuses soient-elles, ne me font plus rêver. 

Noël au Musée de l'impression sur étoffes Mulhouse 2019