16 novembre 2019

DANS LES ENTRAILLES DU NAVIRE CONSULAIRE




Elle fait immuablement partie de ma vie professionnelle depuis trente ans. Je la croise en moyenne deux fois par jour. En passant le pont Wilson le matin, j'ai toujours un œil sur elle.
La chambre de commerce et d'industrie ou du moins ce qu'il en reste, une antenne de la CCI Alsace Eurométropole. Au début de ma carrière et jusqu'au début des années 2010, j'y venais souvent.
C'était une ruche où régnait un silence de bibliothèque. Je me souviens de Jean-Pierre Prigent secrétaire général puis plus tard ce vieux monsieur que je revoyais dans la rue. J'ai côtoyé les présidents successifs avec leurs styles respectifs. Philippe Lesage, Jean-Paul Marbacher, Jean-Pierre Gallo, Jean Marbach, Jean-Pierre Lavielle et enfin Gilbert Stimpflin. Des industriels essentiellement. Avec la refonte des chambres, c'est la fonte des effectifs. 240 collaborateurs à la CCI Sud Alsace Mulhouse il y a 25 ans, trois fois moins aujourd'hui. Les pessimistes enterrent déjà la maison de la rue du 17 Novembre, maintenant que l'Etat a affecté la santé financière du réseau...






C'est dans ce contexte et à l'heure du départ (négocié longtemps en amont) de deux figures attachantes, Hugues et Christophe, que j'ai souhaité faire ce qui sera sûrement mon seul et dernier tour du propriétaire. Pour cette visite mémorielle, de la cave au grenier, les deux compères sont mes guides.

Après avoir salué Michel Miclo désormais à la barre de la succursale et trouvé inopinément le grandestien Gilbert Stimpflin, nous démarrons par la jeune salle de restauration aménagée et habillée à peu de frais par les agents. Ça respire le design suédois bon marché mais c'est chaleureux.





Un salut à l'école de croupiers hébergée au rez-de-chaussée. Pour elle au moins les jeux ne sont pas faits. Au fond, un grand espace en mutation. Il était dédié à l'apprentissage. Il va recevoir L'Orientoscope. Les graffiti annoncent la couleur. 




Christophe a été le dernier chauffeur du président à la CCI mulhousienne. Il jette un regard sur la berline qui sera probablement vendue. Nous sommes descendus au garage. Mes hôtes remarquent les nouveaux autocollants posés sur les véhicules de fonction. « CCI ALSACE EUROMETROPOLE ». Mulhouse n'existe plus.




Au 1er étage, que je connais le mieux, la salle du conseil maintes fois fréquentée. Quelques images me reviennent, quelques visages, des interviews. La pendule en face, les luminaires en disposition asymétrique, le parquet refait... En vis-à-vis ou presque, la table des déjeuners qui aura finalement peu été sollicitée. Et puis la salle des plénières d'hier. Dans les coulisses, des isoloirs comme des confessionnaux oubliés. Le couloir et son interminable tapis bleu bordé de feuilles d'or...





Dans les combles, il me revient le pot de départ de Charlotte. En prolongeant, une salle de détente et de sport. Au 3e étage, le bureau que n'occupe pas ma consœur d'Alsace 20. Autre décoration. C'est le port d'attache de Jacky Scheidecker, le directeur des Ports de Mulhouse – Rhin. Heureuse surprise, je me reconnais sur une photo accrochée dans son bureau. C'était au Tour Alsace voilà quelques années. Le paquebot qui fait face au port de plaisance de la gare a été aussi habité. Dans un ancien appartement dort une baignoire d'une époque révolue. 




Jacky à bon port 



Hugues m'emmènera dans le logement qu'il occupait jusqu'à récemment en qualité de concierge. Désormais l'antenne sud-alsacienne de la CCI Alsace devra se passer de lui et de Christophe, deux employés hors sphère décisionnaire mais polyvalents et parfaits connaisseurs des lieux et recoins. Je ne verrai plus leurs yeux malicieux sur le perron de la chambre et me demande qui va installer la décoration de Noël sur le balcon présidentiel cette année. Il n'est pas sûr d'ailleurs qu'il y ait un arbre, quand certains nous disent que ça sent le sapin.

Hugues et Christophe, les sacristains de la chapelle consulaire sur le départ




13 novembre 2019

LA BÛCHE AU COIN DU FEU ?

Pour finir le repas de Noël, la bûche pâtissière est de bon goût. En version mousse et glacée pour les Créations gourmandes de la corporation du Haut-Rhin.

Arnaud Zussy, Jean-Marc Muller et Christian Bauer
En petit comité il nous a été donné de déguster à moins d'un mois de leur mise en vitrine les bûches festives 2019 de la corporation des pâtissiers chocolatiers glaciers confiseurs du Haut-Rhin. Cette année, Arnaud Zussy de Bollwiller et Christian Bauer de Saint-Louis ont bûché pour les Créations gourmandes. Il est de tradition que les pâtissiers affiliés participent à l'opération. On les reconnaîtra à l'affiche. Ils sont une trentaine aujourd'hui, soit un tiers des membres de la corporation de Jean-Marc Muller.
Chez Arnaud, c'est la bûche en mousse de chocolat du Pérou à 68%, crémeux caramel décuit avec un arôme sans alcool, croustillant et biscuit moelleux. Chez Christian, la version glacée avec sorbet prune de Java et citron, soufflé chocolat ivoire, sablé breton. La première s'appelle "Passion-née" , la seconde "Galaxie". Elles seront commercialisées après la St-Nicolas, chaque chose en son temps. Il faut compter 4 à 5 € par personne, soit une tranche d'environ 4 cm. A ce tarif, on savoure les ingrédients premium et le savoir-faire de l'artisan qui y met toute son énergie créatrice.
S'il est loin sans doute le temps des bûches aussi lourdes que des enclumes en fin d'agapes, les maîtres du sucre veillent à un final doux. Pour avoir dégusté les deux, je choisirais une tranche de...chaque.


Les Créations gourmandes chez votre artisan pâtissier haut-rhinois participant en décembre.