24 septembre 2019

ZILLISHEIM : LE CANON DE LA PEUR







Je ne me souviens pas très bien, mais j'étais bien jeune quand avec ma classe je mis les pieds dans les entrailles du canon de Zillisheim. Quarante années au moins se sont écoulées. Le grand canon, tout le monde par ici connaît ou en a entendu parler. La Commune de Zillisheim a fait le nécessaire avec ses bénévoles pour y proposer des visites guidées à l'occasion des Journées du Patrimoine 2019.
Nous en avions parlé voilà quelques mois avec son maire Joseph Goester dans son bureau. L'élu local est en fin de mandat et souhaite redonner vie au site classé avant de passer le témoin. Ce dimanche de septembre, nous le retrouvons en guide conférencier improvisé, emmenant des grappes de visiteurs sur le chemin des obus du siècle dernier.




Nous avons coiffé un casque blanc et enfilé une chasuble frappée du logo M2A. Le village, tout « porte du Sundgau » qu'il se revendique, est membre de l'agglomération mulhousienne. Le président de l'intercommunalité Fabian Jordan s'est d'ailleurs rendu sur place la veille. Il ne connaissait pas et a manifesté son intérêt pour un site de tourisme de mémoire à valoriser.


Nous nous sommes greffés sur le groupe de 16 heures, une quinzaine de personnes préalablement inscrites, escortées par la protection civile. Un autre est emmené par le second guide. Pour deux journées, plus de deux cents personnes se sont rendues sur les traces des canonniers.





En pénétrant dans le tunnel souterrain, on a l'impression que l'ouvrage vient d'être réalisé. Quelques semaines seulement avaient suffi aux centaines d'hommes mobilisés pour ériger un réseau d'environ six cents mètres dans lequel devaient être poussés des wagonnets chargés de munitions. A l'époque du chantier, l'automne 1915, la population locale avait été évacuée et les dispositions prises pour tromper l'ennemi. Au bout du dispositif, une plateforme semi-circulaire sur laquelle reposait un canon de marine de 380. Le « langer Max » mesurait 17 m et pouvait tirer des obus jusqu'à une tonne. Orienté vers Belfort et la vallée de Saint-Amarin, le grand canon n'aura guère fait mouche. En quelques mois, il n'aura envoyé vers le ciel qu'une quarantaine de feux. Puis il fut démonté sans qu'on sache ce qu'il advint de son corps. Mais il aura fait trembler les contrées visées. 







Les bénévoles ont défriché les alentours et enlevé une partie de la boue qui stagnait dans les galeries. Mais beaucoup reste à faire pour permettre au plus grand nombre d'entrer à leur tour dans le secret du KW de Zillisheim. S'il n'a pas beaucoup parlé, il continue d'alimenter la mémoire collective du territoire.






21 septembre 2019

MON RAPIDE SLOWUP BASEL-DREILAND




La 13e journée des mobilités douces dans le Dreiland a déplacé un nombre record de participants, 70.000 sur 70 km à saute-frontière.


Septembre boucle ma trilogie slowUp de l'année. Juin m'offre ceux d'Alsace centrale et du Jura suisse. Au début de l'été, il faisait très chaud et la randonnée au pied du Haut-Koenigsbourg m'avait fait souffrir avec mes 40 km. Aux portes de l'automne, le mercure était moins élevé, mais toujours voisin des 30°. Avec un ciel ensoleillé, le slowUp Basel – Dreiland 2019 sera le plus beau. Cette fois, nous le ferons sans Parinda, entre hommes, mon fils et moi.

Il est midi moins le quart place Abbatucci. La passerelle des trois pays déverse son flot de cyclistes à Huningue d'où nous partons habituellement. Pour la première fois, Martin et Brahim, élus locaux, sont mandatés pour recueillir la participation des slowuppers



La plus grande migration transfrontalière européenne de l'année est d'accès gratuit mais pour la pérenniser il faut des fonds.
Pour la seule cité de Vauban, le passage entre la passerelle et le village Abbatucci coûte plusieurs milliers d'euros. Les collectivités paient, les mécènes appuient. Aux participants d'apporter leur obole, en acquérant la vignette orange au tarif de 5 FS / 5€. Sur l'ensemble du parcours, des points de collecte sont disposés à cet effet. A Huningue, les autocollants se sont rapidement vendus.

Sans délai, nous filons vers Saint-Louis où nous saluons Eric de l'office de tourisme des Trois-Frontières. 


La route vers Bâle est ouverte, sur un itinéraire désormais habituel au voisinage de la tour Roche et demain, de sa sœur. Eloi à VTT imprime le rythme et nous engage sur une sortie à 50 km, que nous accomplirons en 3H30 d'efforts plus une heure d'arrêts.


Les chantiers titanesques de Bâle


Dans la campagne, Rivella désaltère.






Vers 15H, la pause déjeuner à Lörrach. Currywurst et frites salées !

Weil. La fin est proche.


Le 14e slowUp Basel - Dreiland aura lieu le 20 septembre 2020.