25 juin 2019

LES VOSGES , TERRAIN DE SPORTS NATURE

Marine et Rémy Absalon



Trois jours dans les Vosges pour une immersion dans les sports de pleine nature. 


C'était en mai, quand les températures redevenaient juste printanières. Pour se mettre en condition, une randonnée semi-nocturne au cœur du parc régional du Ballon des Vosges avec Gwen Fouché. Une promenade contemplative à récompense inespérée : la rencontre, tout près, d'un chamois. Voir « L'hôte des hautes chaumes » (blog Agapes et Escapades de Pascal). En apéritif, Lana nous avait proposé une vue plongeante sur l'énigmatique lac de Retournemer, en forme de cœur opaque à Xonrupt-Longemer. A côté, la Roche du Diable, promontoire sur la vallée des lacs.

Le lac de Retournemer






Gwen Fouché




Le lendemain matin, étape incontournable à La Bresse, Bol d'Air Aventure, pour une descente sur la Bol d'Air Line, une attraction grand public que j'avais testée et qui nous fait slalomer entre les arbres assis dans une nacelle individuelle. Une minute trente, peut-être plus, plaisante à quelques mètres du sol.





L'après-midi, nous ne sommes que trois à être pris en charge par une tête familière, Rémy Absalon, le frère de Julien. Il y a dix ans environ, c'était lui qui nous avait initié au VTT descente sur la route des crêtes. Avec la charmante Marine du CD 88, c'est parti en minibus pour la station de La Bresse. Le pilote enduro est aussi chef d'entreprise. Avec Irwego, il propose des séjours sur mesure et des sorties qui vous font passer par les plus beaux spots du massif vosgien. Sur la remorque, les vélos sont apprêtés à nos gabarits. Aujourd'hui, nous avons le privilège d'essayer des VTT à assistance électrique. Des engins de plusieurs milliers d'euros évidemment, avec quatre niveaux d'aide. L'immense parking sert de piste de lancement. Je ne fais quasiment pas de VTT, mais je savoure le moment, profitant d'une machine qui va me propulser à près de 25 km/h dans une ascension forestière. Je reste prudent en passant par le chemin B truffé de racines. Chacun y trouvera son compte, même Daniel notre doyen.




Ma journée avait commencé aux aurores. Hébergé à proximité du lac de Gérardmer, je ne pouvais pas manquer mon rituel matinal en ce lieu, le tour de l'étendue d'eau à petites enjambées. A ce moment de la journée, on ne croise pas grand-monde, un promeneur de chien, quelques pêcheurs, un photographe et un autre joggeur, aguerri, qui me cloue sur place. Je mets toujours une bonne trentaine de minutes pour boucler le circuit. Environ 6,5 km de terrains divers, le sentier, le sable, les roches, le bitume, les sous-bois.



Le troisième jour sera consacré à l'eau. Nous ne sommes toujours que trois candidats pour une leçon de kayak avec Anthony, moniteur de l'AS Gérardmer CK. Un garçon cool dans son embarcation. Sous le regard amusé des filles plus efficaces que mon binôme, nous parvenons tout de même à nous emmener au milieu du lac. Le K2 avance quand les deux rameurs sont coordonnés. Ce matin, nous sommes quasiment seuls sur une mer d'huile. Une bonne école pour ceux qui veulent pousser vers les eaux vives.




#gwenfouche#remyabsalon#irwego#gerardmercanoekayak#boldair#labresse#jevoislavieenvosges 

@lefrancofil.com 
@dominiqueperonne Bol d'Air à La Bresse





11 juin 2019

MUESPACH : UN TRAIN - TOTEM



Philippe Huber, maire de Muespach 



Belfort a sa motrice TGV surplombant la Comtoise, Muespach s'est donné une réplique de 040 sur un pont.



Muespach, dans l'arrière-pays sundgauvien, à équidistance de Bâle et d'Altkirch, a renoué avec une silhouette familière, celle de la locomotive vapeur qui au siècle dernier traversait le ban communal.

Voilà 64 ans, les Muespachois voyaient passer l'ultime train de voyageurs. A l'époque il était déjà question de fermeture de ligne au nom de la rentabilité. Les aînés se souviennent du "Bummelzug", ce train lent assurant la liaison entre le bourg commercial et industriel de Waldighoffen et la ville frontalière de Saint-Louis. La desserte avait été mise en service en 1915. Elle aura connu les deux guerres mais son trafic déclina avec le temps. Le 6 juin 1957, un paraphe ministériel la condamna définitivement.



Aujourd'hui il reste un pont en béton permettant la double voie. C'est sur ce vestige que la municipalité avait rêvé de rappeler le "Bummelzug". L'idée d'une machine a été vite oubliée, un village de 900 âmes n'ayant pas les moyens d'un tel investissement. Mais au conseil municipal, il y a des talents. Ainsi l'adjoint Louis Gretter qui a relevé le défi de reproduire à l'échelle 1 la silhouette d'une 040 et son tender.
Une sculpture métallique imposante d'une quinzaine de mètres sur plus de quatre de haut. Des centaines d'heures de travail à partir des plans de Christine Griggio. 



A l'inauguration de cette installation le 9 juin, une centaine de personnes étaient présentes, applaudissant ce travail remarquable qui dans la pénombre rend le convoi encore plus crédible. 

Le Pays du Sundgau et d'autres partenaires ont apporté leur contribution à ce projet, clin d’œil à la mobilité dont Muespach se revendique ambassadeur.





Il n'aura échappé à personne non plus le drapeau rouge et blanc de l'Alsace. Le village d'Elise reste la capitale des Alsaciennes révoltées. Si la mascotte de foin a fini par dépérir, la réplique métallique du "Bummelzug" est forgée à l'épreuve du temps. Et comme on ne veut toujours pas du Grand Est, ni ici ni ailleurs, les Muespachois peuvent faire de leur totem un "Brummelzug", un train de contestataires.




#muespach#bummelzug