A la fin des années 1990, la Ville de Mulhouse créait "La Grande Parade" automobile, un événement majeur de son programme estival, qui allait dépasser bientôt les frontières avec sa nuit des musées européens et son plateau. 500 véhicules d'exception, des dizaines de milliers de spectateurs chaque début d'été. J'ai quasiment couvert tous ces rendez-vous devenus "Festival automobile de Mulhouse". Les accréditations forment un chapelet dans mon bureau.
Puis un jour la municipalité du Dr Rottner décida de fermer le garage, compte tenu des restrictions budgétaires, peut-être aussi parce qu'en une quinzaine d'éditions, on aurait fait le tour de la roue des ancêtres.
On imagine la déception des clubs de passionnés et finalement de tous ceux que l'automobile de papa fait rêver. La Ville n'était pas opposée cependant à ce que le relais soit pris...
Ainsi, quatre ans après le dernier tour de piste du festival, Mulhouse a retrouvé ses oldtimers et ses calandres rares, à l'occasion du "Festival des Véhicules Anciens". Une renaissance pilotée par Jean-David Gerber, un homme de mairie qui a réuni une quarantaine d'associations. A la manœuvre, le parc des expos et le journal "L'Alsace", pour une première édition à vivre entre Mertzau et la porte de Bourtzwiller, au parc-expo et à la Cité de l'Auto - collection Schlumpf. La navette étant assurée par un "revenant", le bus Chausson restauré intégralement par les ateliers de Soléa. 41 ans après son retrait du service, le véhicule marqué TCM a vu monter ses premiers voyageurs samedi.
Malgré la chaleur du week-end, des milliers d'admirateurs de vieux moteurs et châssis ont convergé vers le site du FVA. Les parkings de Mulhouse Expo étant privatisés pour les propriétaires d'autos d'hier.
Si notre monde est en quête de valeurs, il est aussi en quête de souvenirs.
#fvamulhouse
Juin et ses SlowUp. Le premier dimanche, c’était l’Alsace centrale
avec le SlowUp Alsace. 44.000 participants sous le soleil au voisinage
du Haut-Koenigsbourg. Le dernier dimanche de juin, c’est au tour du
Jura, république et canton suisses. J’ai découvert le SlowUp Jura ces
dernières années, en solitaire, sur ma trottinette grise. La grimpette
finale m’avait laissé craindre le pire avec un pied soudain défaillant,
heureusement vite revenu à lui. Ce 24 juin, nous voilà partis en groupe
hétéroclite : Eloi sur son Vélhop emporté de Strasbourg, Parinda sur son
VTT orange, Philippe et Annick sur un tandem Lapierre et moi sur la
trottinette de randonnée avec son étendard de parade. Nous arrivons de
Lucelle par un chemin montagnard peu fréquenté. Stationnement à l’entrée
de Delémont, sur le parking de Victorinox.
Il est 13H30 quand nous
prenons la route du 10e SlowUp. A ce moment, le gros des rouleurs est
déjà en selle. Contrairement à la route des vins du côté de Sélestat,
nous ne verrons pas la horde cycliste. En quittant la ville médiévale,
nous sommes au cœur de l’événement : une balade à mobilité douce en
pleine campagne. Très vite, la signalétique Migros rappelle que le
distributeur est le sponsor principal. Nous percevons une barre aux
fruits rouges. Courroux, Vicques, Courrendin, Courtételle et Bassecourt
nous attendent. Des cyclistes, des riders, des trotteurs, des marcheurs,
des coureurs au grand air jurassien. Le soleil est présent, taquiné par
des nuages. Nous n’aurons pas trop chaud. Mais le parcours n’est pas
une promenade de santé. Des montées, des descentes et une longue
ascension avant de fondre vers Delémont. Une animation festive dans
chaque commune. Et des vaches intriguées par ce défilé de familles
colorées et souriantes. Le SlowUp, c’est la bonne humeur. Les kilomètres
sont avalés. On s’arrête parfois pour prendre la pose, se désaltérer
avec Rivella ou attendre les retardataires. Chacun son rythme.
Finalement, c’est Eloi qui souffre le moins malgré son encombrant et
lourd vélo urbain de location.
Cette année, les organisateurs ont
innové avec un parcours piéton de 13 km. Nous ne l’aurons pas remarqué.
Le retour vers la ville de départ est un soulagement. Une longue ligne
droite qui ne me permet pas de rattraper le tandem. Je suis meilleur
dans les ascensions… Il est 17H10 quand nous franchissons la haute ville
où les routes commencent à être rendues aux automobiles. Nous aurons
accompli 34 km avec nos moyens de locomotion doux. Nous aurons été parmi
les 25.000 slowuppers de 2018. Un nombre en hausse, mais encore loin de
celui des Alsaciens. Le 11e SlowUp Jura se déroulera le 30 juin 2019.