2 juillet 2018

FESTIVAL DES VÉHICULES ANCIENS : L'AMI DE MON ENFANCE



A la fin des années 1990, la Ville de Mulhouse créait "La Grande Parade" automobile, un événement majeur de son programme estival, qui allait dépasser bientôt les frontières avec sa nuit des musées européens et son plateau. 500 véhicules d'exception, des dizaines de milliers de spectateurs chaque début d'été. J'ai quasiment couvert tous ces rendez-vous devenus "Festival automobile de Mulhouse". Les accréditations forment un chapelet dans mon bureau.
Puis un jour la municipalité du Dr Rottner décida de fermer le garage, compte tenu des restrictions budgétaires, peut-être aussi parce qu'en une quinzaine d'éditions, on aurait fait le tour de la roue des ancêtres.
On imagine la déception des clubs de passionnés et finalement de tous ceux que l'automobile de papa fait rêver. La Ville n'était pas opposée cependant à ce que le relais soit pris...





Ainsi, quatre ans après le dernier tour de piste du festival, Mulhouse a retrouvé ses oldtimers et ses calandres rares, à l'occasion du "Festival des Véhicules Anciens". Une renaissance pilotée par Jean-David Gerber, un homme de mairie qui a réuni une quarantaine d'associations. A la manœuvre, le parc des expos et le journal "L'Alsace", pour une première édition à vivre entre Mertzau et la porte de Bourtzwiller, au parc-expo et à la Cité de l'Auto - collection Schlumpf. La navette étant assurée par un "revenant", le bus Chausson restauré intégralement par les ateliers de Soléa. 41 ans après son retrait du service, le véhicule marqué TCM a vu monter ses premiers voyageurs samedi. 






Malgré la chaleur du week-end, des milliers d'admirateurs de vieux moteurs et châssis ont convergé vers le site du FVA. Les parkings de Mulhouse Expo étant privatisés pour les propriétaires d'autos d'hier.
Si notre monde est en quête de valeurs, il est aussi en quête de souvenirs. 














#fvamulhouse


25 juin 2018

SLOWUP JURA : AU TRAIN DES VACHES




Juin et ses SlowUp. Le premier dimanche, c’était l’Alsace centrale avec le SlowUp Alsace. 44.000 participants sous le soleil au voisinage du Haut-Koenigsbourg. Le dernier dimanche de juin, c’est au tour du Jura, république et canton suisses. J’ai découvert le SlowUp Jura ces dernières années, en solitaire, sur ma trottinette grise. La grimpette finale m’avait laissé craindre le pire avec un pied soudain défaillant, heureusement vite revenu à lui. Ce 24 juin, nous voilà partis en groupe hétéroclite : Eloi sur son Vélhop emporté de Strasbourg, Parinda sur son VTT orange, Philippe et Annick sur un tandem Lapierre et moi sur la trottinette de randonnée avec son étendard de parade. Nous arrivons de Lucelle par un chemin montagnard peu fréquenté. Stationnement à l’entrée de Delémont, sur le parking de Victorinox. 







Il est 13H30 quand nous prenons la route du 10e SlowUp. A ce moment, le gros des rouleurs est déjà en selle. Contrairement à la route des vins du côté de Sélestat, nous ne verrons pas la horde cycliste. En quittant la ville médiévale, nous sommes au cœur de l’événement : une balade à mobilité douce en pleine campagne. Très vite, la signalétique Migros rappelle que le distributeur est le sponsor principal. Nous percevons une barre aux fruits rouges. Courroux, Vicques, Courrendin, Courtételle et Bassecourt nous attendent. Des cyclistes, des riders, des trotteurs, des marcheurs, des coureurs au grand air jurassien. Le soleil est présent, taquiné par des nuages. Nous n’aurons pas trop chaud. Mais le parcours n’est pas une promenade de santé. Des montées, des descentes et une longue ascension avant de fondre vers Delémont. Une animation festive dans chaque commune. Et des vaches intriguées par ce défilé de familles colorées et souriantes. Le SlowUp, c’est la bonne humeur. Les kilomètres sont avalés. On s’arrête parfois pour prendre la pose, se désaltérer avec Rivella ou attendre les retardataires. Chacun son rythme. Finalement, c’est Eloi qui souffre le moins malgré son encombrant et lourd vélo urbain de location.
Cette année, les organisateurs ont innové avec un parcours piéton de 13 km. Nous ne l’aurons pas remarqué. Le retour vers la ville de départ est un soulagement. Une longue ligne droite qui ne me permet pas de rattraper le tandem. Je suis meilleur dans les ascensions… Il est 17H10 quand nous franchissons la haute ville où les routes commencent à être rendues aux automobiles. Nous aurons accompli 34 km avec nos moyens de locomotion doux. Nous aurons été parmi les 25.000 slowuppers de 2018. Un nombre en hausse, mais encore loin de celui des Alsaciens. Le 11e SlowUp Jura se déroulera le 30 juin 2019.