13 mai 2018

FELBACH : RETOUR CHEZ MARGUERITE









J'ai une affection tout particulière pour les cafés temporaires, ceux d'un temps révolu qui pour sauver leur licence reprennent du service une semaine. A Feldbach, entre Hirsingue et Ferrette, c'est A la Croix d'or qui vient de rafraîchir les gosiers et les mémoires. Un établissement qui s'était endormi en 1997. A l'époque, c'était l'affaire de Marguerite, qui avait succédé à ses parents quelques décennies plus tôt. La vieille dame, 86 ans aujourd'hui, est en EHPAD depuis quelques mois, mais pour l'ouverture conservatoire, elle est revenue, même si ses proches ont géré les commandes. 
Ce samedi de mai chaud, c'est avec une curiosité mêlée de nostalgie que j'emmène ma petite famille au café éphémère.
Deux tables de bistro sont disposées devant la maison à colombage. Pas de trace apparente d'un ancien café-restaurant-tabac. Juste un panneau coloré signalant l'ouverture. Nous n'en saurons pas plus sur l'histoire de cette table naguère réputée pour ses carpes frites et ses agapes de l'existence.
Dommage que l'expresso soit facturé 2 euros pour un noir sec.
Mais je n'allais pas mettre une croix sur ce retour dans le Sundgau de papa. Il faudra désormais attendre cinq ans pour espérer y refaire une halte.




 

12 mai 2018

MAJORETTES DE CARSPACH : 50 ANS, L'ÂGE DE FEU


Il y a vingt ans, vingt-cinq ans peut-être, j'avais participé au gala des Majorettes de Carspach. Je n'ai de souvenir de cette soirée qu'un couple assis en vis-à-vis qui n'avait pas échangé le moindre mot, ce qui m'avait profondément attristé pour la dame, ignorée par son époux. Ce 5 mai, c'est le gala des 50 ans... Le temps a passé, mais certaines têtes sont toujours là, comme Josiane Broglé, bénévole infatigable et ancienne présidente. Le cercle St-Georges a été rénové, le patron des cavaliers veille sur la maison. Le gala est célébré en deux soirées, vendredi et samedi. Malheureusement il ne fera pas le plein ce soir. Une partie de l'effectif est manquant, mais une petite vingtaine de filles assurera le show. Une représentation de trois bonnes heures en trois parties, reprenant des morceaux de la dernière décennie. Les majorettes ont défilé l'hiver dernier lors des carnavals du Sundgau frontalier. Ce soir, c'est une production dans l'air du temps que les Carspachoises de Nicole Schilling donnent. Certes, il reste les valeurs sûres d'hier comme "Le temps des copains" et "Dancing Queen". Mais les adolescentes d'aujourd'hui veulent être dans la saison de Beyoncé, Shakira et Christina Aguilera. Agnès, ancienne du groupe, rappelle en Madame Loyal comment la société a grandi et perduré. Les Majorettes de Carspach sont nées en mai 68... A l'époque, il y avait encore une capitaine. Aujourd'hui, ce sont les plus expérimentées qui initient les petites. 
Les bâtons tournoient, virevoltent, sont lancés, rattrapés, déposés, repris, tournent encore. Il faut du métier pour les récupérer dans le contre-jour des spots. Les chorégraphies se succèdent, signées d'une dizaine de filles, les costumes s'enchaînent et on frémit quand, dans le noir, les partenaires de Mélanie jonglent avec des extrémités enflammées. 
Dans ce gala du cinquantenaire, on ne pouvait bien sûr oublier le costume originel, l'uniforme vert à plastron et shako blancs. 


Comme à la parade, voilà la compagnie fendant la salle sur l'air populaire des majorettes de Pierre Perret.  
Le final sera digne de ce nom, une interprétation du French Cancan. 
Les majorettes ne sont-elles pas des patriotes de charme ?