17 mai 2018

TEMPS DE FOIR'EXPO



La foire de Mulhouse, je la fréquente depuis fort longtemps, depuis trente ans déjà professionnellement. Je me souviens des halles métalliques de la défunte place du 14 Juillet. C'était avant 1996.
Nous revoilà donc à la Mertzau pour ce qu'on appelle aujourd'hui Foir'Expo. Il y a quelques années, on parlait encore de FIM, Foire internationale de Mulhouse. Nous sommes le 17 mai, il fait un temps printanier instable, avec quelques gouttes, sans chaleur, idéal pour une visite de foire. Mais nous sommes jeudi. Ce ne sera donc pas l'affluence dominicale. Mulhouse Expo promet "du beau et du nouveau". 

La foire de Mulhouse et son agglo


Après le pavillon d'entrée, en plein air,  les derniers modèles Fiat. Quelques automobiles sont exposées ça et là, mais aussi du machinisme agricole dont une moissonneuse à proximité de L'Arche des Animaux, mini-ferme pédagogique avec quelques spécimens, du lapin nain à l'ânesse. La campagne à la ville, c'est bon pour le petit public citadin qui n'a pas l'occasion d'approcher une vache. La SPA en voisine est toujours au rendez-vous. De même que Patrick Grimm, consultant du comportement animal sur Dreyeckland





Pour optimiser et faciliter le cheminement du visiteur, les organisateurs ont tracé un fil rouge qui serpente à travers le parc comme la résistance d'un appareil électrique. Il démarre à travers la longue artère des artisans des fermetures et des piscines. Foir'Expo est une généraliste commerciale pour un public familial. Mais cet après-midi, le village Funny World est à plat. Les structures ne sont pas gonflées, les enfants étant à l'école. Dans les chapiteaux, les allées ressemblent à des boulevards, aucun risque d'engorgement ce jour. Des enseignes me sont familières, comme cette  maison de chaussures du centre-ville qui écoule une marque à l'épreuve du temps de diable. Dehors, un couple belfortain se réjouit d'exposer à Mulhouse. Il est spécialisé dans les fours de jardin. Ce serait presque de saison... Dans le bâtiment en dur, il se dégage une odeur de fromage fondu de l'Allée des restaurants et saveurs. C'est l'heure du thé pour les consommateurs du troisième âge. A côté, ce sont les Ambiances d'intérieur. Une vendeuse de canapé m'interpelle : "pour garder sa femme, il faut la combler (de belles choses)"... 






Quand le Lego° devient élément de déco




Heureusement, voici les Tendances showroom avec le bain qui fait rêver. Les chauffagistes - installateurs sanitaires y donnent une réception. Nous glissons dans l'univers féerique et feutré de déco'folie, la signature de la foire 2018. Quand la déco fait son show, ça mérite à elle seule le voyage à Foir'Expo. Nous sortons par l'Elsass Concept Store, qui bouscule les codes du commerce. C'est la boutique des créateurs alsaciens, prolongée par le restau coloré d'Henri Gagneux, qui nous sert des expressions alsaciennes sur sa carte. 


Tout au long de notre chemin, nous avons entendu un accompagnement musical. C'est Radio Foir'Expo, animée par un binôme d'experts du cru, Fred et Mario.  
Pour faciliter le retour, il est proposé d'emprunter le parcours jaune.
Nous aurons passé deux heures dans ce grand village commercial, temporaire carrefour de rencontres, de détente et d'affaires à l'entrée de Mulhouse.


Foir'Expo jusqu'au 21 mai. 

13 mai 2018

FELBACH : RETOUR CHEZ MARGUERITE









J'ai une affection tout particulière pour les cafés temporaires, ceux d'un temps révolu qui pour sauver leur licence reprennent du service une semaine. A Feldbach, entre Hirsingue et Ferrette, c'est A la Croix d'or qui vient de rafraîchir les gosiers et les mémoires. Un établissement qui s'était endormi en 1997. A l'époque, c'était l'affaire de Marguerite, qui avait succédé à ses parents quelques décennies plus tôt. La vieille dame, 86 ans aujourd'hui, est en EHPAD depuis quelques mois, mais pour l'ouverture conservatoire, elle est revenue, même si ses proches ont géré les commandes. 
Ce samedi de mai chaud, c'est avec une curiosité mêlée de nostalgie que j'emmène ma petite famille au café éphémère.
Deux tables de bistro sont disposées devant la maison à colombage. Pas de trace apparente d'un ancien café-restaurant-tabac. Juste un panneau coloré signalant l'ouverture. Nous n'en saurons pas plus sur l'histoire de cette table naguère réputée pour ses carpes frites et ses agapes de l'existence.
Dommage que l'expresso soit facturé 2 euros pour un noir sec.
Mais je n'allais pas mettre une croix sur ce retour dans le Sundgau de papa. Il faudra désormais attendre cinq ans pour espérer y refaire une halte.