12 mai 2018
MAJORETTES DE CARSPACH : 50 ANS, L'ÂGE DE FEU
Il y a vingt ans, vingt-cinq ans peut-être, j'avais participé au gala des Majorettes de Carspach. Je n'ai de souvenir de cette soirée qu'un couple assis en vis-à-vis qui n'avait pas échangé le moindre mot, ce qui m'avait profondément attristé pour la dame, ignorée par son époux. Ce 5 mai, c'est le gala des 50 ans... Le temps a passé, mais certaines têtes sont toujours là, comme Josiane Broglé, bénévole infatigable et ancienne présidente. Le cercle St-Georges a été rénové, le patron des cavaliers veille sur la maison. Le gala est célébré en deux soirées, vendredi et samedi. Malheureusement il ne fera pas le plein ce soir. Une partie de l'effectif est manquant, mais une petite vingtaine de filles assurera le show. Une représentation de trois bonnes heures en trois parties, reprenant des morceaux de la dernière décennie. Les majorettes ont défilé l'hiver dernier lors des carnavals du Sundgau frontalier. Ce soir, c'est une production dans l'air du temps que les Carspachoises de Nicole Schilling donnent. Certes, il reste les valeurs sûres d'hier comme "Le temps des copains" et "Dancing Queen". Mais les adolescentes d'aujourd'hui veulent être dans la saison de Beyoncé, Shakira et Christina Aguilera. Agnès, ancienne du groupe, rappelle en Madame Loyal comment la société a grandi et perduré. Les Majorettes de Carspach sont nées en mai 68... A l'époque, il y avait encore une capitaine. Aujourd'hui, ce sont les plus expérimentées qui initient les petites.
Les bâtons tournoient, virevoltent, sont lancés, rattrapés, déposés, repris, tournent encore. Il faut du métier pour les récupérer dans le contre-jour des spots. Les chorégraphies se succèdent, signées d'une dizaine de filles, les costumes s'enchaînent et on frémit quand, dans le noir, les partenaires de Mélanie jonglent avec des extrémités enflammées.
Dans ce gala du cinquantenaire, on ne pouvait bien sûr oublier le costume originel, l'uniforme vert à plastron et shako blancs.
Comme à la parade, voilà la compagnie fendant la salle sur l'air populaire des majorettes de Pierre Perret.
Le final sera digne de ce nom, une interprétation du French Cancan.
Les majorettes ne sont-elles pas des patriotes de charme ?
10 mai 2018
ASCENSION A ALTKIRCH
"Dans la joie le Seigneur est monté dans les Cieux", chantions-nous naguère le jeudi de l'Ascension. C'était un jour de joie et un regain d'espérance pour nous chrétiens.
Ce matin, j'ai retrouvé l'église de ma jeunesse dans un dépouillement qui correspondrait au vendredi saint. Il n'y a probablement pas d'office ce jour. Altkirch n'est, à mon sens, plus au rendez-vous de Dieu. Le chœur est occupé par une installation annonçant un concert le 13 mai.
Jeudi de l'Ascension devenu jour de commerce. Au nom de la journée de solidarité. C'est aussi jour de marché, comme chaque jeudi matin. Des boutiques sont ouvertes. Pour le marché, il manque manifestement du monde. En cette fin de matinée, les rues sont clairsemées sous la pluie fine. Le temps a changé brutalement, le mercure chuté. Les commerçants altkirchois ne sont pas bienheureux. Le ciel ne leur est de nouveau pas favorable. Près de la sous-préfecture, les militants de LREM sourient eux, fidèles à leur engagement. Ils célèbrent aussi l'Europe.
C'est un jour férié, je n'ai pas la tête au shopping. En montant la ruelle vers l'hôtel de ville, je constate avec tristesse la liquidation du petit magasin de cadeaux. La propriétaire a donc fini par jeter l'éponge. Un commerce de moins dans la haute ville. Un de plus dans la friche.
Il est midi. Mon boucher de proximité a déjà baissé le rideau. Il devait être le seul à oser travailler dans la rue ce matin.
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