25 juin 2021

MISS ALSACE : LES COMBATTANTES DE L'ELEGANCE






Un samedi de mai à Colmar. Je me présente au Quartier Walter en début d'après-midi. C'est la caserne que le Comité Miss Alsace a choisie pour présenter les recrues de la promotion 2021. Celle-ci porte le nom "Les Conquérantes". Inédit.


Depuis que Catherine Martinez a pris le commandement de la délégation Alsace, il faut s'attendre à tout. Mais que diable viennent donc faire ces jeunes filles dans ce monde d'armes? Nous allons le savoir très vite, après avoir été conduits à ce qui s'apparente à la salle des fêtes du régiment. Un silence incroyable, à peine troublé par une chaise. Sur la scène habillée de bleu, une double rangée d'élèves portant treillis et chaussures de sport. A l'instant me revient le profil du hussard G. qui partagea mon année sous les drapeaux dans cette improbable tenue "commando baskets". Les filles ont les cheveux longs, mais pas de bijou apparent. Assises comme des écolières. Avec les règles sanitaires, leur sourire est dissimulé par un masque noir. Sur leur gauche, trois dauphines de Miss Alsace, jambes croisées. Entre la promo et les anciennes, dans sa robe camouflage, Catherine va ouvrir le ban. 





La déléguée régionale rappelle d'emblée que sa dernière protégée Aurélie Roux avait rapporté la 3e écharpe du concours Miss France. Ce n'était pas le fruit du hasard. Une quarantaine de sorties, une centaine d'heures de formation n'étaient pas de trop pour accompagner la Sundgauvienne. Le Comité Miss Alsace s'appuie sur une trentaine de professionnels chargés de révéler le potentiel des candidates au diadème suprême. Pour sa deuxième saison, Catherine Martinez a fixé la barre plus haut. De la toise au final, ce seront 180 heures de travail sanctionné par un diplôme dans différents blocs de compétences, le savoir-faire, le savoir-être, la danse, la communication, la gestion du stress. Catherine veut faire de l'Alsace une référence nationale dans la préparation des Miss. Mais l'armée ? Le soldat a son code, les filles le leur. Les valeurs se recoupent dans l'école de la vie, l'engagement, le combat dans le respect, la solidarité, l'esprit de corps, la loyauté etc.



Parmi les nouveautés du programme, une meilleure préparation physique et mentale. Alors rien de mieux qu'une courte immersion parmi les Diables rouges, qui n'en demandaient sûrement pas tant d'accueillir quelques heures ce peloton de charme. Après avoir perçu le treillis adéquat et découvert la ration du combattant, les candidates à Miss Alsace 2021 déjà mises au pas ont entonné leur cri de guerre et été confiées aux instructeurs du 15/2. Le chemin vers les projecteurs débute par un parcours d'obstacles.

Evidemment, les recrues vont d'abord écouter les consignes et s'échauffer en effectuant le tour de la place au pas de gymnastique. Ce ne sont pas des soldats, l'exercice sera adapté. Mais dans cette promotion comptant de nombreuses sportives, les leaders vont se révéler sous les objectifs de l'équipe vidéo du comité. La vie des Miss en Alsace peut commencer sur les réseaux sociaux.







Une centaine de candidatures étaient parvenues à la délégation Alsace pour succéder à Aurélie. Vingt ont été retenues. Le 10 octobre à Sélestat, il n'y aura qu'un vainqueur, mais elles auront toutes gagné sur de nombreux fronts.

  

#missalsace2021 #miss15/2




18 juin 2021

FLEURONS DE LYS





DESTINATION SAONE-ET-LOIRE

Entre Saône et Grosne  & environs

#artisanatdart #hameaudelys #lecoeurdelys


A quelques minutes de Cluny, Chissey-lès-Mâcon. Sur la route des lavoirs du Clunisois, un village d'environ 230 âmes érigé sur des fondations gallo-romaines et constitué d'une demi-douzaine de hameaux. Arrêt à Lys, où sont regroupés plusieurs artisans d'art.


Nous sommes reçus dans la cour d'une demeure retapée. Le temps semble arrêté dans cette commune de vieilles pierres.
Nous arrivons d'un château que nous a fait visiter le propriétaire sur un ton docte et urbain. Changement radical dans ce jardin où nous nous mêlons à une tribu d'artistes. Hugo nous met dans le bain sans délai, en vieux rockeur des grands espaces. On a l'impression de se connaître depuis longtemps. Pour les amoureux de travaux bien faits et de métiers anciens, Lys vaut le détour. Plusieurs ateliers d'art sont ouverts en permanence où vous accueillent des experts dans leur domaine. Nous faisons connaissance autour d'un déjeuner champêtre. Chissey aurait tiré profit d'une faveur royale après que François Ier s'y fut retrouvé en fâcheuse posture avec son carrosse, raconte Hugo. 
Maroquinier depuis un quart de siècle, Hugo est spécialisé dans le western et l'amérindien. Dans sa boutique La Griffe Spirit installée dans le haut de Lys que nous visiterons en fin de circuit, l'artisan se montre plus discret parmi ses réalisations qui appellent à la sérénité. Hugo ne plaisante pas avec la culture des primo-Américains. Lui-même d'ailleurs se revendique magnétiseur. Une grosse pièce attire notre attention : une selle de moto. Juste magnifique.




Comme Hugo, Natacha et Walter se sont installés à Lys dans les années 90. Autodidactes, ils se sont fait un nom dans la chaussure sur mesure, Wakaté. Leur boutique diffuse un arôme enchanteur. On s'y attarderait. Les bottiers chausseurs travaillent les cuirs souples, éthiques et durables. Ils produisent quelque 80 paires par an. Pour une commande, le client devra patienter quelques mois pour un coût moyen de 200 à 500 €. Mais il possédera la chaussure faite pour son pied. 





A l'entrée du hameau, L'Atelier de la Treille. C'est la maison du sculpteur bronzier Thierry. Casquette vissée, un amoureux du feu et du métal qui un jour quitta Paris pour la Savoie, mais son activité importunait le voisinage. Il posa alors son camping-car dans ce coin de Bourgogne où il allait trouver un lieu compatible avec son métier. Il a aussi rencontré Emilienne, une Camerounaise devenue son épouse et assistante rompue aux inconvénients du travail, comme la poussière. 




La dernière arrivée dans le groupe est Marie-Elise. Elle est lissière (ou licière), donc réalisatrice de tapisseries. Un métier rare mais qu'elle n'exerce que partiellement. Car l'artisane travaille surtout pour la restauration. En création, elle parvient à confectionner un 1/2 à 1 m2 par mois dans son Atelier de la Lisse.




Avant la Covid, nos artisans d'art participaient aux Jeudis de Lys. Soudés comme les doigts de la main, ils vivent d'abord de leurs commandes, mais apprécieraient le renfort de pairs et espèrent un restaurant. Surtout que Chissey-lès-Mâcon et ses environs ne manquent pas de sites à visiter, comme les grottes de Blanot et, bien que loin de la mer, le musée de la natation.






Chissey-lès-Mâcon compte d'autres artisans et producteurs. 

www.cluny-tourisme.com

www.route71.fr 

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