15 février 2019

LE RAYON UNGERER



Photo capture d'écran - France 3 Alsace 


"Mein Ruheplatz" (le lieu où je me repose) interprété par Astrid Ruff accompagnée d'Erwin Siffer... C'était en ouverture de la cérémonie d'adieu alsacienne à Tomi Ungerer ce vendredi 15 février. Un chant yiddish tiré de "Das Grosse Liederbuch", recueil de chansons populaires allemandes illustrées par l'artiste défunt.
Un au revoir œcuménique, international, plurilingue dans la cathédrale de Strasbourg conformément aux volontés testamentaires de Tomi. Le choix de l'église emblématique des catholiques d'Alsace a pu heurter l'Eglise réformée, Jean-Thomas étant protestant, mais ce monument a de tout temps inspiré l'enfant de la capitale régionale, il est l'Alsace. "Le peuple d'Alsace qui se resserre"  autour du défunt, dira en préambule Mgr Ravel, l'archevêque. A Michel Wackenheim, archiprêtre et compositeur de chants liturgiques, la célébration, aux côtés du pasteur Christian Krieger et d'un diacre. Un grand voile barre le chœur avec rondeur. En haut à droite apparaît Tomi, tout sourire.

Ce n'est pas un culte,  mais la dimension religieuse est omniprésente, tant dans la longue méditation du représentant de l'Eglise réformée que dans l'évangile du temps pascal et les cantiques. Les artistes de La Choucrouterie derrière leur chef Roger Siffer entonnent l'hymne de l'homme libre "Die Gedanken sind frei" avec solennité. Le temps de reconnaissance à celui qui se partageait entre Cork et Strasbourg va faire un tour et demi d'horloge, dans la sobriété. Les hommes d'Eglise repassent en revue les innombrables qualités de Tomi, peintre, dessinateur, illustrateur, collectionneur etc. "Longtemps encore, les traits de crayon de Tomi continueront d'interpeller".


Une seule parole politique dans cet adieu, en clôture de cette grande réunion de famille. Celle du premier des Strasbourgeois, Roland Ries. Le maire s'adresse à son ami défunt en terminant par 

"Nous t'avons tant aimé. Nous t'aimerons toujours".
Là-haut, sur son voile, Tomi sourit encore.
L'infatigable dessinateur impressionné par le beau s'en remet au Créateur du Ciel et de la Terre. Le ciel était d'un bleu magnifique ce matin à Strasbourg. 

13 février 2019

LE LAUTREC : LES GRANDS CRUS DU CHOCOLAT

🍫  🧡🧡🧡


Pauline, responsable de la boutique strasbourgeoise


Avec "Strasbourg mon Amour" et la commerciale Saint-Valentin, les boutiques de chocolats ne devraient pas désemplir dans la capitale régionale. Au cœur du Strasbourg touristique, j'ai découvert une nouvelle enseigne pleine de douceurs, Le Lautrec.


C'est une petite boutique située à deux pas de la cathédrale,  juste en face de la célèbre maison Kammerzell. Un emplacement enviable, ce 13, place de la cathédrale, avec son flux ininterrompu de visiteurs. Mais discutable aussi, les nids à touristes n'étant pas les moins chers. Pourtant, ici on annonce du haut de gamme accessible.



Aux chocolats belges de Leonidas succèdent ceux d'un artisan français qui s'est fait un nom en Auvergne, Claude Déat. Avec son épouse Elizabeth, l'entrepreneur de Chamalières est aujourd'hui à la tête d'une huitaine de points de vente dont Strasbourg le dernier, le premier aussi hors de la région Auvergne - Rhône - Alpes. Que vient chercher le chocolatier puydômois dans la capitale du Grand Est ? Une opportunité. Mais surtout un point de chute proche d'un partenaire. En Alsace, Claude Déat fait équipe avec le  Mulhousien Pascal Brunstein (maison Caprices), MOF et champion du monde de chocolat 1993. Le consultant international est un expert du décor. Et c'est sa belle-fille Pauline qui tient la boutique strasbourgeoise. Son fils s'étant occupé du design du commerce, plein de rondeurs. La couleur orange mariée aux teintes du bois ouvre l'appétit pour ces trésors gustatifs. 





Le Lautrec Strasbourg est spécialisé dans les chocolats et les macarons. La marque de fabrique de l'enseigne est le grand cru. Qu'ils soient de plantation ou de terroir, les 10 grands crus se déclinent en pistoles et en tablettes. Le fabricant auvergnat se revendique "1er chocolatier 100% Origines", de la ganache à l'enrobage. Palets, dômes et pralinés véhiculent les saveurs d'Amérique, d'Afrique et d'Océanie. La ganache de Sao Tomé que me sert Pauline envoie des notes iodées et intenses. Celle du Mexique sera suave et cacaotée. Pour les plus gourmands, Perle d'Asie par exemple, qui marie praliné et confit de yuzu...




Pour la fête des amoureux, Claude Déat propose entre autres  le coffret de macarons. J'ai préféré succomber au  Philtre d'Amour, moulé à la main au chocolat mexicain.
De quoi "tomber irrémédiablement amoureux" de mon épouse avec qui je vais le partager. Le chocolat, un grand voyage. 

Clin d’œil à l'Alsace 



Le Lautrec à Strasbourg.


www.lesorigineslelautrec.com 

#LeLautrec