13 février 2018

DAME-N-OWE UN FIR OWE...








A l'écart des cortèges carnavalesques, le théâtre Lucien-Dreyfus à Mulhouse respecte la tradition avec ses soirées unisexes. Les hommes courent actuellement au Herre-n-Owe, les femmes font le Dame-n-Owe. A l'exception de quelques messieurs occupés à des tâches bien précises comme le souffleur et le portier/vigile, on ne saura jamais tout de la soirée des dames si on est du sexe masculin, les coquines en gardant sous leur robe. Il est vrai aussi que les comédiens de la soirée mâle se réservent quelques tirades et des gags quand les épouses et compagnes ne sont pas dans les parages.
La revue 2018 est entre les mains de la même troupe que l'an passé. Huit comédiennes jeunes et moins jeunes, qui connaissent la maison. Parmi elles, Iris Petoello, l'auteure du spectacle. Iris et sa quinzaine d'années d'expérience dans le cabaret féminin
créé par Huguette Durr. Tony Troxler avait soufflé aux dames du TAM qu'elles étaient capables elles aussi de monter un show. 

Jusqu'au 21 février, 9 représentations vont distraire quelque 1800 spectatrices, dont un fort contingent de Sundgauviennes.
Si l'homme et plus particulièrement le conjoint en prend pour son organe, Iris et ses acolytes s'amusent aussi de l'actualité politique nationale. On évite encore Michèle Lutz, la nouvelle maire de Mulhouse, qu'il faut apprendre à connaître... Voici donc Cléopâtre et ses pyramides courtisée par César Macron, mais les anciens de l'Elysée sont également convoqués, du déclinant Chirac au maladroit Hollande. Entre deux sketches, les Ratschwiwer radotent sur tout ce qui passe dans leur tête de commère de marché. Iris revisite enfin le Chaperon rouge, une gourgandine confrontée à une grand-mère qui veut voir le loup.


Le Dame-n-Owe qui s'esclaffe devant la scène n'aura rien à envier aux soirées filles de cinéma. Et avec le rajeunissement du public de la Sinne, ce n'est près de finir. 


Patrick Freppel, pilier du Herre-n-Owe et indispensable au Dame-n-Owe.