25 novembre 2017

STERNE ENVIRONNEMENT : LE DERNIER VOL DE BERNARD MEYER


Bernard Meyer    



On parle souvent de création, reprise ou transmission d'entreprise. Bernard Meyer lui a eu à gérer l'arrêt d'un site industriel Seveso II, CFPI Nufarm, à Mulhouse au début des années 2000. Il était alors directeur du chimiste de la Mer Rouge, qui en fin d'activité comptait encore une trentaine de collaborateurs. De la société familiale reprise par l'Australien Nufarm, il ne reste quasiment aucun vestige. Bernard Meyer se félicite par surcroît qu'il n'y ait jamais eu de friche ici. Car sitôt l'outil de production démantelé et la place dépolluée, Système U s'est installé sur le terrain.
Cette mission a donné au dirigeant de rebondir à l'heure où d'autres envisagent la fin de vie professionnelle. 

Bernard Meyer a créé sa société, Sterne Environnement. Fort de son parcours dans les établissements classés Seveso notamment, l'ingénieur chimiste apporte à son tour son expérience et son expertise aux entrepreneurs confrontés à une réglementation complexe, dont le Code de l'Environnement. L'ancien industriel s'appuie sur une petite équipe hautement qualifiée comme lui, de collaborateurs issus de l'UHA, où il est un des dirigeants de l'Ecole de Chimie. Sa force reste l'indépendance d'une PME familiale, secondé par son fils Nicolas.
Enfin, si le bureau d'études de Bernard Meyer intervient bien au-delà de l'agglomération mulhousienne, il a pu grandir grâce au réseau que s'est constitué le fondateur durant plus de quatre décennies.
Si une hirondelle ne fait pas le printemps, Sterne contribue à l'environnement.


sterne-environnement.fr 

23 novembre 2017

FIN DE SAINTE-CATHERINE



Le groupe électrogène s'est tu. Les marmites noires ont repris la route rivées sur leur remorque. La place est redevenue calme. C'était jour de Sainte-Catherine. On s'en souviendra, de la 516e, car elle s'est déroulée sous un ciel plus printanier qu'hivernal. Depuis les attentats de 2015, la plus grande foire agricole de la région est plus sécurisée, avec des points d'entrée à contrôle visuel et des accès barrés par des véhicules. Avec les patrouilles policières et les gendarmes à l'équipement dissuasif, l'insouciance de ma jeunesse s'est effacée. Je vis dans le Sundgau, ce territoire rural du Sud Alsace  et pourtant pas moyen de parcourir quelques kilomètres sans croiser les forces de l'ordre. On doit être dangereux par ici. 









La Sainte-Catherine donc s'est achevée. Comme souvent, je ne l'ai qu'effleurée. Une traversée du champ agricole, avec son exposition de machinisme et les nouveautés dans les filières, mais aussi ses représentants institutionnels et syndicaux. Un arrêt au stand de la chambre d'Agriculture, entre arôme de jus de pomme et effluve de vin blanc du Pays de Colmar... Une dégustation de yaourt fermier sous la marque producteur  A Güeter ! un peu plus loin... 








Et déjà il fallait repartir. Tiens, avenue Clémenceau, j'ai revu la collection d'échelles que je crois retrouver chaque année.
La foire a changé. Le parvis de l'église n'était occupé que par des jeunes. Des rues n'ont pas été occupées.
Il vient manifestement moins d'exposants au rendez-vous annuel du Grand Sundgau, à l'exception des professionnels de l'agriculture. 




En faisant un crochet chez moi, un salut à mon concessionnaire auto, tandis qu'un souffle de vent  emporta quelques tracts de la CGT.
A la Sainte-Catherine, la revendication ne prend pas racine. 
Mais on partage la soupe de lentilles, comme mon regretté papa aimait la servir à des centaines de convives.