16 mars 2017

ECOMUSEE D'ALSACE : LA SELLIERE A ITTENHEIM

Rencontre dans l'atelier de Caroline, artisan sellier.

 

La saison de l'Ecomusée d'Alsace démarre dimanche 19 mars. A quelques jours de la restitution du musée vivant d'Ungersheim au public, le paisible village alsacien de nos aïeux n'est pourtant pas un no man's land. L'hôtesse de caisse est à l'accueil, les employées de la boutique garnissent les rayons, une bénévole costumée passe son chemin et les ouvriers s'activent ça et là. Un camion stationne qui cure les canalisations, tableau anachronique...

C'est dans le nouvel atelier du sellier que le directeur Eric Jacob et ses collaborateurs de la communication reçoivent la presse. De la masure récupérée à Ittenheim dans le Bas-Rhin, les personnels de l'Ecomusée ont créé un nouveau pôle d'animation, en donnant à l'artisan bénévole un lieu de production digne de ce nom. Jamais encore dans l'histoire du site on n'avait fait une réhabilitation contemporaine d'un bâtiment ancien. La règle était la restauration à l'identique ou, ces dernières années, la construction à neuf. Eric Jacob insiste sur le "compromis". Murs à colombage, portes d'époque, mais aussi poutres et planches en bois d'aujourd'hui et baies vitrées. La sellerie offre encore une mezzanine pour les visiteurs. Caroline, diplômée d'une école de sellerie savoyarde, s'est mise à son compte à Barr. Elle donnera vie une fois par mois à cet espace, travaillant "à l'ancienne", dans cette douce odeur de cuir mêlée d'effluves de cire, cependant qu'à l'extérieur flotte la senteur oubliée du fumier.

La transformation de la maison d'Ittenheim en atelier fonctionnel du XXIe siècle s'inscrit pleinement dans le discours du musée de société (sic), "en dialogue avec les savoir-faire anciens" et fait écho au festival d'expérimentation constructive. Établir des passerelles entre bâtisseurs d'hier et constructeurs contemporains, car ce qui se faisait au XVIIIe avec des matériaux locaux se révèle moderne aujourd'hui, à l'heure de l'éco-rénovation.

 



Eric Jacob, directeur de l'Ecomusée

 

 

Ecomusée d'Alsace à Ungersheim. Nouvelle saison à partir du 19 mars.

10 mars 2017

LA FRANCE LIBRE EN MARCHE DU TCHAD

Il y a tout juste 76 ans, le 7 mars 1941, le colonel Leclerc signa l'ordre du jour faisant état de la conquête de l'oasis de Koufra en territoire libyen.


La prise de la forteresse d'El Tag aux Italiens fut un fait d'armes au retentissement historique. C'était la première victoire militaire française depuis la défaite de 1940. La France libre était en marche. Et les tirailleurs sénégalais du colonel Leclerc allaient forger  l'âme de la future 2e DB. Les marsouins avaient alors juré de ne déposer les armes que "lorsque les couleurs françaises flotteraient sur la cathédrale de Strasbourg". C'est le serment de Koufra que le Régiment de Marche du Tchad basé à Meyenheim vient de commémorer sur sa place d'armes, en présence d'invités, dont des élus et des anciens. A cette occasion, le chef de corps du RMT a fait un parallèle entre les territoires d'hier et ceux aujourd'hui du dispositif Barkhane contre la menace terroriste.


La cérémonie s'est achevée sur un défilé motorisé de véhicules de la garnison et d'autres de collection.