9 novembre 2016

A MULHOUSE, NOËL VIOLET ET VERT

Au fil des années, Mulhouse a imposé sa marque dans l'offre pléthorique des marchés festifs de décembre.









Le violet, couleur liturgique de l'Avent, habille avec le vert les fêtes de fin d'année à Mulhouse. "Ode boréale" est le nom de l'étoffe 2016 inspirée d'indiennes de 1770 et signée de la fine et experte main de Marie-Jo Gebel. La règle veut que Mulhouse ait la primeur de son tissu et que celui-ci soit accordé aux autres communes du pays de Noël l'année suivante. Hombourg, Richwiller et Illfurth sont preneurs de l'étoffe 2015 par exemple.


Des milliers de mètres de tissu imprimé par Euro TF Munster seront disponibles pour les Etofféeries, le marché de Noël de Mulhouse, présentées  pour la première fois dans les serres municipales, "un cadre insuffisamment exposé" selon le maire Jean Rottner, alors que le SEVE est un des piliers de l'organisation des cinq semaines d'animations dans le cœur historique.


Cet emplacement privilégié, au pied du temple St-Etienne, en fait  comme le site de St-Martin à Montbéliard   un écrin enviable. Mulhouse annonce près de cent chalets, dont un tenu par un boucher, une nouveauté en 26 ans. La grande roue, l'imposant manège et la petite patinoire complètent l'attraction. Un  autre plus, à l'instar de Strasbourg, les artisans sont mis à contribution avec savoir, audace et fantaisie : les tapissiers - décorateurs se voient confier la rue des Bouchers. Quant au Bistrot d'Oscar, il se convertit en 
stuwe  de Noël avec les tenanciers de la guinguette d'Illfurth. Salles  des Adjudications et de la Décapole, on reverra les musées, au nombre d'une dizaine. Leur boutique est courue.


Mulhouse promet un marché de Noël chaleureux, convivial, rassembleur, intime, dans le respect des traditions et des valeurs. La crèche a toute sa place.


Les Etofféeries. Du 24 novembre au 27 décembre.

6 novembre 2016

PECHEUR D'HOMMES A L'ILE DU RHIN


Moins d'un mois après sa messe d'adieu à la vallée de la Largue, Vincent Simon a été installé à Hombourg.



Dimanche 6 novembre. Des averses s'abattent sur l'A35 en direction d'Ottmarsheim. A trois kilomètres, le village de Hombourg, avec ses châteaux. Une accalmie se dessine quand les premiers fidèles prennent place dans l'église Saint-Nicolas. A quinze heures celle-ci sera comble, ce qui fera pleurer une dame, habituée aux bancs clairsemés. La communauté de paroisses Ile du Rhin Vierge Marie en sa Nativité retrouve enfin un pasteur. Et va devoir se familiariser avec une image d'avant Vatican II, un curé en soutane. Sur les pentes largotines, la lourde robe noire flottait sur le vélo à assistance électrique. On ne la verra plus ainsi.

La moitié arrière de l'église se remplit de catholiques venus du Sundgau dannemarien. Les fidèles paroissiens venus témoigner une dernière fois leur indéfectible soutien à leur regretté Vincent Simon, nommé au bord du Rhin par l'archevêque Mgr Grallet au tout début de l'été. Vincent n'a de cesse de remercier ces âmes charitables et proches qui pendant seize années auront mis du bonheur dans son ministère. On retrouve aussi dans l'auditoire  des élus du secteur de Friesen.
Et même ses servants d'autel qui ne se se font pas prier pour enfiler leur aube à liseré bleu ciel et filer dans la sacristie. Ils seront mis les premiers à contribution, comme si on prolongeait le temps fini des offices de la verte vallée...


Moins de confrères cette fois, mais parmi eux les serviteurs de Jésus et de Marie venus du prieuré d'Ottmarsheim et de Mulhouse. Un apport argentin dans cette région frontalière, qui voit aussi l'amicale délégation allemande à la messe.

Avant de célébrer sa prime eucharistie à proximité de son nouveau presbytère remis en état par les services communaux, le curé Simon se voit confier les clés de l'église paroissiale. "Qu'elles ouvrent aussi des cœurs", espère le nouveau locataire, en mission renouvelable de six ans.
L'évangile du jour annonce la fin d'un monde. Vincent s'en inspire pour faire le parallèle avec son passé sundgauvien. L'installation, rehaussée par une chorale vibrante, est émouvante. Des larmes coulent parmi les anciennes paroissiennes. Quelques instants, une éclaircie illumine la nef et colore les bleus du tableau dédié au saint patron de l'édifice.



Le nouveau chargé d'âmes d'Ile du Rhin sait la tâche lourde. Marcher ensemble vers le Bon Dieu.