5 octobre 2016

JOURNEES D'OCTOBRE DE MULHOUSE 2016

Dans les coulisses des jardins de folie'flore 

La veille de l'ouverture du grand show floral du Sud - Alsace, visite apéritive des jardins éphémères des communes.

 

folie'flore  est depuis son lancement au début des années 2000 l'attraction incontestable de l'automne mulhousien.
C'est elle qui a sauvé les vieillissantes Journées d'Octobre, cette manifestation qui n'existe qu'à Mulhouse et dont on célèbre la 56e édition du 6 au 16 cette année.

Ce matin, à un jour de l'ouverture, on s'activait encore dans les décors dévolus à la création végétale, florale et paysagère. 

Seuls les jardins des communes étaient apprêtés dans l'ensemble, pour la visite de presse et des collectivités concernées. Saint-Louis, porte de France, ouvre aussi la route des espaces deux ans après sa dernière participation. Un jardin à la française, des lutins, des cubes rouges... Une référence à la voisine bâloise avec IBA.

Guebwiller joue sur deux tableaux. A gauche, une scène de crime, un paysage dévasté. La mort de la terre. A droite, une nature pleine de vie avec d'imposants insectes, dont une abeille. Hymne aux pollinisateurs et au respect de l'écosystème. Zéro phyto. La capitale du Florival porte bien son nom. Et sensibilise ses administrés qui semblent souscrire à l'invitation.

Cependant que l'IFLA (Interprofession des Fruits et Légumes d'Alsace) dispose ses légumes et fruits d'automne, sous forme de rouleaux qu'on déroule, le parc de Wesserling habille la cloison d'une toile textile où apparaît l'emblématique château. On a récupéré les pagodes d'une ancienne saison et le potager se mue en échiquier avec d'imposantes pièces en bois.

Bergheim connaît le solfège. La commune viticole n'a plus de société de musique mais se fait musicienne dans ses compositions. Des sculptures métalliques, un saxophone paysager, quelques notes. Pas de jardiniers dans le village mais des ouvriers polyvalents.

On passe le Pays du Sundgau en l'absence de représentants; on ne sait si le travail est achevé. Un désert tient lieu de jardin. L'inspiration est africaine sans doute, avec une Renault Express couleur sable transformée en voiture - fontaine. L'eau ne coule pas de source pourtant dans cette création dépouillée mais de construction intéressante.

Dépaysement garanti avec Masevaux-Niederbruck, qui prolonge les vacances avec un îlot de farniente. Les galets blancs du bassin ne sont hélas pas du meilleur effet.

Richwiller replonge dans les souvenirs d'enfance. Les jardiniers ont perdu cette année chacun un grand-parent. Quel meilleur hommage pouvaient-ils leur rendre en réalisant un jardin de grand-père avec établi, électrophone et autres témoins d'une période révolue mais heureuse. Nostalgie.

Colmar est à l'heure de folie'flore. C'est  "Temps qu'à faire" que les horlogers du paysage ont monté. Le temps qui passe dans le jardin, avec des horloges et des sculptures torsadées, douleur du temps parfois...Sans oublier les miroirs, qui reflètent... Une création contemporaine de belle facture.

Wittenheim, fidèle des JO, raconte de son côté les péchés capitaux. Ils sont matérialisés par des installations et des éléments de jardin. La paresse par une dormante à la tête de céramique façonnée par Evelyne Haensel. La gourmandise par un guéridon surmonté de délices qui alourdiront l'estomac. La luxure avec un bustier et aussi un cactus-phallus...

Enfin Brunstatt - Didenheim encore dans sa lune de miel souligne sa récente union avec un pont et les symboles des deux communes, saint Georges et le dragon, les cigognes, le fer à âne...

Demain, les jardins des communes seront exposés au regard des visiteurs des Journées d'Octobre. Les jardiniers auront donné le meilleur d'eux-mêmes pour être les ambassadeurs de leurs collectivités.

Les JO de Mulhouse et leur











folie'flore du 6 au 16 octobre.

3 octobre 2016

THAILANDE 2016 BAN PHAENG BY NIGHT



Restauration rapide


Dans la rue somnolente, quelques lieux de vie. C’est l’heure du dîner.



Ban Phaeng regorge de petits restaurants tenus par deux ou trois personnes, souvent un couple. Tantôt en dur tantôt sorte de paillote ouverte aux vents, la cuisine s’effectuant devant, avec une installation sommaire. On ne s’embarrasse ni avec la décoration ni avec le mobilier. Les références à la Nation sont là, couleurs du royaume et du couple royal, mais aussi Bouddha qui diffuse sa paix depuis son promontoire. Pour la vaisselle, rien d’étincelant, le pratique fait l’affaire, le couvert à saisir dans le pot. La carte est plus ou moins fournie. Pour les boissons, le choix est terrible, entre l’eau minérale et le soda dont l’inévitable Coca Cola° qui étale sa puissance jusque sur la nappe plastique…Avec un peu de chance, une bière thaïlandaise est proposée.

                                        Voyage dans l’assiette

Pour quelques dizaines de bahts, quelques euros, on vous sert un plat qui heureusement ne vous laissera pas sur votre faim. Porc, bœuf, poulet, crevette, calamar, poisson, soupe, riz, œufs, pâtes… Aux saveurs d’ici, aigres-douces, pimentées, exotiques. De jour comme de nuit, le spectacle de la rue ajoute à l’ambiance. Le soir, avec les éclairages et le coassement des batraciens, mais toujours avec les déplacements de scooters et le ronronnement des ventilateurs.

En quittant notre table, nous croisons encore des restaurateurs ambulants sur side-car thaï… Chacun son outil pour sustenter le travailleur ou le consommateur de sortie, le touriste ne courant pas les rues ici.
Pour finir sur un café, il faut encore arpenter la ville et obtenir enfin ce petit noir au goût de succédané. Ce n’est pas le Pérou, mais ce n’est pas l’Italie non plus. Ca aura été un voyage culinaire d’abord, aux parfums des rizières environnantes.









Août 2016   Pascal Kury