Les
soirées filles sont courantes. A Mulhouse, sur proposition du
regretté Tony Troxler, le TAM a vu éclore il y a une douzaine
d'années le Dame-n-Owe sous la conduite d'Huguette Durr. La soirée
des dames. En réponse à l'institution masculine qu'est le
Herre-n-Owe, produit par la même maison.
J'ai
le privilège professionnel d'être convié à l'avant -première de
la revue féminine au Cercle du Théâtre Alsacien, rue de la Sinne.
En franchissant la porte du bas, on sait que dans cet immeuble, il y a de la vie et de l'animation. On passe par le bar avant d'accéder à la salle. C'est la répétition générale, on ne tiendra pas rigueur des oublis aux comédiennes, confrontées à la critique des conjoints et des camarades du Herre-n-Owe. Je retrouve avec plaisir les visages familiers du théâtre alsacien, que je côtoie depuis longtemps déjà.
En franchissant la porte du bas, on sait que dans cet immeuble, il y a de la vie et de l'animation. On passe par le bar avant d'accéder à la salle. C'est la répétition générale, on ne tiendra pas rigueur des oublis aux comédiennes, confrontées à la critique des conjoints et des camarades du Herre-n-Owe. Je retrouve avec plaisir les visages familiers du théâtre alsacien, que je côtoie depuis longtemps déjà.
Nous
prenons tous de l'âge mais partageons le même bonheur de rire dans
notre langue chérie que nous léguée nos aïeux et qu'aucun
gouvernement ne nous prendra.
Cette année, elles ne sont plus que six sur les planches du théâtre Lucien-Dreyfus. Iris, l'auteure et metteuse en scène, Virginie, Isabelle, Christiane, Nathalie et Régine. Elles comptent sur les hommes pour la technique et l'accompagnement musical. Sans oublier Patrick le souffleur.
Je ne verrai pas tout le spectacle, mon temps étant compté, mais suffisamment pour me délecter des dialogues et du vocabulaire alsaciens, bien qu'il soit dommage d'entendre des phrases en français, quand on pourrait les transposer en dialecte. Iris et ses acolytes repassent l'actualité de l'année écoulée. Elles déraillent de bon chœur sur la grève perlée de SNCF devant un joli décor figurant la gare centrale de Mulhouse. Se mêlent aux protagonistes deux « bonnets frigides » en tenue révolutionnaire, un anachronisme volontaire. La troupe d'Iris n'a pas oublié François Hollande, qui tente de promouvoir son best-seller au Schtroumpfland d'Alsace. Emmanuel Macron, la Première Dame et Benalla sont aussi de la schtroumpf-party. Autre hôte de marque, l'oncle Donald, comparé à Woody Woodpecker. Les sketches sont entrecoupés de chansons empruntant à des tubes d'hier et d'aujourd'hui. C'est sans doute dans la parodie que ces dames réussissent le mieux. Iris sait aussi se muer en ménagère de communs distillant avec sa partenaire une rengaine à laquelle il est parfois difficile de croire, mais ça distraira le public de femmes mûres. Les messieurs auront été émoustillés par les danseuses du ballet contemporain, dont la séquence permet de préparer les actrices au prochain tableau.