13 octobre 2017

SAVOUREUSES JOURNEES D'OCTOBRE



Quand reviennent les nuits fraîches et les intempéries des mornes saisons, il est recommandé de faire étape aux Journées d'Octobre de Mulhouse. A titre professionnel, je m'y déplace depuis trois décennies, sans savoir encore donner la bonne définition de cette manifestation typiquement mulhousienne.



A l'origine était un marché de fruits et légumes. Aujourd'hui, les JO sont un événement pluridisciplinaire alliant salon de l'artisanat, foire commerciale, marché paysan, festival de saveurs, halle de restauration, scènes musicales, fête foraine et surtout des floralies. Le show folie'flore qui a incontestablement remis sur pied et sauvé une sortie automnale en perte de vitesse. Les fleurs cette année, les paysages, les arbres, les fruits et légumes, ont ramené à la Mertzau des flots de visiteurs. En 2016, plus de 140.000 entrées ont été comptées en une dizaine de jours.



C'est l'assurance de revoir un certain nombre de professionnels, du tenancier du restaurant italien au marchand de sécateurs en passant par le maraîcher aux poires de beau calibre. 

J'ai commencé la visite de presse par les métiers de bouche. Les boulangers appliquent la recette du bredala de l'année lauréat du concours, un sablé moelleux et croustillant à la ganache. Chez les pâtissiers, on honore folie'flore. Ainsi Chocoflore, sablé en forme de fleur avec praliné aux spéculos et les madeleines aux fleurs. Les bouchers - charcutiers - traiteurs enfin proposent le pâté chaud aux olives et aux champignons et osent le jambon sans nitrates ni polyphosphates. Un produit d'aspect déroutant pour les palais non initiés mais dont l'expression des ingrédients parle seul. 



Les corporations profitent des JO et de leur filet continu de visiteurs pour promouvoir leurs filières et le savoir-faire traditionnel au service du (bon) goût. Elles organisent des concours pour amateurs et pairs : bredala de Mulhouse, baguette, brioche, frangipane, tarte au chocolat, deckwurst / fleischwurst (saucisse de viande). 

Par ces temps de tension en Catalogne, un drapeau espagnol m'interpelle en face d'un restaurant. Christian est mandaté par Tierra de Jabugo pour faire déguster un autre jambon vrai, l'ibérique. Le vendeur est basque, il porte le béret avec assurance qui est bardé de pin's, autant de références aux endroits traversés.
Le Franco-Espagnol est convaincu que la région du séparatiste Puigdemont ne fera pas sécession. Et que le cochon nourri aux bellotas réconciliera tous les Ibères. 



Du Sud encore, mais du côté de Marseille, Gilles et Florian officient pour La palette à fromage, un négoce de tommes au lait cru de vache et de comtés du Jura pour les JO. Les deux collègues peinent parfois à séduire les passants derrière leurs meules. Pourtant ils ne manquent pas d'arguments. Ce binôme d ' humeur potache fait valoir des arômes inédits, truffe, pesto, piment...



Le voyage gastronomique vaut à lui seul le détour par le parc-expo, où la tentation de la dégustation est permanente.


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