28 septembre 2019

WOLFER OPEL : PATRICK A CEDE LE VOLANT

Patricia, Olivier et Patrick 

Patrick Wolfer, un entrepreneur rare et souriant, a cédé les clés à Grand Est Automobiles.



Août va finir sur un samedi. Il n'est pas 9H quand je me présente au garage Wolfer, sur les hauteurs d'Altkirch. C'est une journée particulière, avant-veille de rentrée scolaire, la dernière de Patrick, qui a été le dirigeant de la concession pendant un quart de siècle. Les heures sont comptées. A midi il sera probablement parti, non sans avoir partagé un moment de convivialité avec ses clients et amis.


La saga Wolfer débute à Liebsdorf dans les années 60 avec Armand le père qui distribue Volkswagen. Patrick baigne dans l'automobile et va naturellement être intégré dans l'affaire familiale en 1978. Il va tout apprendre, la mécanique, la carrosserie, le commercial. En 1983, au théâtre alsacien du village, il rencontre Patricia, qui va accompagner sa vie personnelle et professionnelle. A la retraite d'Armand, Patrick et son beau-frère Daniel Gallat mettent le cap sur Altkirch, la capitale de leur terroir, le Sundgau. Leur garage est des premières implantations de la zone d'activités nord, aux côtés de Mr Bricolage et du Grand Bleu. Le garage du Jura alsacien fermera plus tard.

Wolfer roule avec Opel depuis une trentaine d'années. En 2005, la concession d'Altkirch s'est enrichie d'un deuxième garage, Avenir Auto avec Chevrolet, autre marque de General Motors, désormais retirée par le groupe américain du Vieux Continent. La maison Wolfer a toujours été un modèle dans la distribution automobile. Dans le Sundgau où les liens sont aussi solides que les racines d'un vieux chêne, la fidélité est une des fiertés de l'entreprise. Cela contribue aux résultats. 600 à 700 véhicules par an, VN et VO cumulés. Quand Opel fait 3% de pénétration en France, Wolfer atteint les 12 sur sa zone. Patrick, Daniel et leur équipe auront été champions du réseau national pendant 25 ans. Et surtout Wolfer peut afficher « Concession de l'année » à deux reprises, en 2016 et 2017, toutes marques confondues. Ces performances ne passent pas inaperçues bien sûr. Mais dans le marché automobile, le temps change parfois plus vite qu'on ne le pense.




Patrick, après 40 ans de vie professionnelle qui n'auront pas été de tout repos, cherchait à vendre dans un contexte de concentration et à l'aube d'un changement avec la montée en puissance de la voiture électrique. La bonne offre est venue de Grand Est Automobiles, issu du groupe Paul Kroely. Depuis le 1er janvier 2019, c'est le groupe de Franck Viallet qui est au volant de Wolfer Opel.
Patrick est resté quelques mois pour accompagner la transition et « installer » le nouveau capitaine, le Colmarien Olivier Weiss.
Ce samedi 31 août, c'est un pan de vie qui s'abat pour Patrick le chef d'entreprise qui devait et savait tout faire, alors que la pendule de la retraite n'a pas sonné. Le partant n'a que 58 ans. Mais quand on a tout donné à son entreprise et veillé au bien-être de sa quinzaine de collaborateurs en pensant d'abord à ses clients pendant tant d'années, une respiration s'impose. Patrick veut effectivement une coupure, lui qui découpe sa vie par décennies, faire la rentrée de ses petits-enfants et profiter de cette famille qu'un entrepreneur ne voit pas grandir.

Enfin, Patrick Wolfer taquine aussi la guitare et distille ses chansons d'amour. Il participe ce 29 septembre au Bierfest d'Illkirch et escortera les carpes frites de Hirtzbach le 6 octobre.
Wolfer garde l'éclair d'Opel. Mais le soleil de Patrick et Patricia nous manquent déjà.




25 septembre 2019

B.EASE , A L'AISE DANS SON BASKET

#beasebasket
B.EASE, conçu en Alsace 


"Nous ne voulons pas créer nos produits, mais le produit dont vous avez besoin." Voilà ce qu'annonce sur son site B.EASE, la nouvelle marque du basketteur. Rencontre avec son leader, Eric Remond.

Eric me reçoit chez lui à Widensolen, un village de la communauté d'agglomération de Colmar. Ce jeune papa a 35 ans et baigne dans le basket-ball depuis son enfance. Il est entraîneur au sein du BC Kunheim, un club de plus de 100 licenciés. Chef de produits dans les articles de sport, il travaillait déjà pour une marque spécialisée dans sa discipline préférée. En 2017, il s'est lancé avec des proches dans l'aventure B.EASE. Comme "be at ease", être à l'aise dans ses baskets et sous le panier. Dans un marché dominé par les Adidas, Nike, Reebok et autres géants, de petits créateurs émergent. C'est le cas de l'équipe colmarienne qui veut avoir sa propre chaussure. Fin 2018, la petite entreprise a sorti son premier modèle, Iron Feet, dans un contexte participatif. Des testeurs sont mis à contribution pour faire évoluer et aboutir le produit. Il en est de même pour le deuxième à venir pour 2020. Le financement va dans le même sens, le crowfunding via Indiegogo.
B.EASE a encore développé une gamme d'effets et accessoires, casquette, t-shirt, polo, brassière, bracelet etc. 
La marque a déjà ses adeptes à Kunheim et profite des réseaux sociaux pour faire audience. Le rappeur La Fouine a chaussé Iron Feet et le site basketUSA a aussi été conquis, autant d'ambassadeurs. 

S'il est impensable de produire en France, à moins de vendre à prix dissuasif, B.EASE va faire son chemin et se faire une place dans le panier de beasebasket.com. Eric Remond mise sur des produits "au confort absolu et qui diminuent les risques de blessures liées aux impacts". Dans la raquette internationale, la société de Widensolen place le basketteur au centre du produit. A l'aise pour être au mieux, tout simplement.



www.beasebasket.com