8 septembre 2019

SOULTZMATT : LA RENTREE DU PARADIS

Lola From Paris et Christophe Gonnet



Semaine de rentrée. Il fait beau et chaud. Au Paradis des Sources, les artistes répètent par cet après-midi du premier jour des vendanges.
Olivier Gadal quitte le plateau pour m’accorder un entretien. Demain, c’est la générale. Samedi, le spectacle commence. 

                      LOLA FROM PARIS EN (RE)CONQUETE DE CELEBRITY



Olivier et Sam


Quatrième saison à Soultzmatt pour celui qui partage la mise en scène avec Thibaut Lutzing, lui aussi animateur et comédien. Olivier, t-shirt fleuri et bermuda, c'est le technicien des planches que je rencontre aujourd'hui. Pourtant, le voilà rattrapé par son personnage de scène, Lola from Paris, que j'ai découvert la saison dernière dans « Apparences ». Une revue qui « correspondait » à l'artiste, « où on dansait vraiment ». Une meneuse qui va au contact du public pour amuser la galerie et établir une complicité. Pour l'année qui s'ouvre, le thème est « Celebrity ». Le hall d'entrée donne le ton. Sur les écrans défilent des images de films qui parlent au public. Ce sera une année de cinéma. Lola se souvient d'avoir décroché l'Oscar de la meilleure actrice en 1986, mais aujourd'hui, le téléphone ne sonne plus. Pourtant, la star oubliée va revenir sous les feux des projecteurs. Du moins ceux du Paradis. 



La nouvelle revue mobilise une quinzaine d'artistes sur le plateau. Le chorégraphe Sergii Shakno a la charge notamment de danseuses de l'Est. La saison passée les blessures étaient rares, mais la troupe compte toujours des jokers polyvalents qui travaillent comme les titulaires. Je jette un œil furtif à la grande salle. Les filles répètent.
Samedi, le spectacle sera au diapason de la cuisine, toujours dirigée par Mathieu Floranc. Les convives se déplacent pour le music-hall, mais la table ne doit pas les décevoir, surtout en Alsace, glisse Olivier, rejoint par Samuel De Nita, l'homme du marketing.



Cette année, il sera possible de pénétrer dans les coulisses après le spectacle, guidé par Lola. Il faut réserver. La visite concerne un groupe forcément restreint, dix à douze personnes. Une proposition inédite sans doute qui donne accès aux costumes de Jacqueline Descanvelle.
En plus petit comité, il est encore permis de prendre une loge privative avec serveur dédié, au balcon, de deux à six couverts. Enfin, avec le package Vigne et paillettes, l'établissement entretient des partenariats avec les acteurs économiques et touristiques locaux.

Septembre envoie donc la saison. Le mois du démarrage bénéficie de l'effet nouveauté. Pour la troupe de Lola, il faut enchaîner 180 à 200 représentations. Et ce n'est pas du cinéma, ce sont 200 revues reproduites et pourtant différentes, comme le public. C'est la loi du spectacle vivant.
Ouvrez le rideau !


#paradisdessources#celebrity

2 septembre 2019

MULHOUSE : LES BAINS ARC-EN-CIEL






Un samedi soir à Mulhouse. Le dernier jour d'août. La période de chaleur s'estompe. La rue Pierre-et-Marie-Curie est barrée. Des chapeaux multicolores assurent l'accueil des premiers visiteurs de la soirée « Les Crevettes pailletées » au voisinage des Bains municipaux, l'établissement célébré pour une nuit qui fera date.
Il est 20 heures quand nous nous présentons aux barrières. Une petite grappe de fêtards nous précède, dont une dame à vélo. Un bracelet étincelant et un sac collector sont remis aux participants. Face aux Bains, un food truck américain distribue ses burgers. Sur les pelouses du bâtiment, les transats sont prisés en attendant la fête.



« Les Crevettes pailletées » avait été présenté à Mulhouse en avant-première voilà quelques mois. Le film de Cédric Le Gallo et Maxime Govare a fait un demi-million d'entrées en salle. L'équipe de water-polo arc-en-ciel davantage fêtarde que compétitrice avait tourné une scène mémorable aux Bains de Mulhouse. Parce que cette institution chère aux Mulhousiens est menacée de fermeture et que le film y avait fait une escale festive, Emmanuelle Suarez, conseillère municipale en charge de la valorisation du patrimoine, avait suggéré de lui rendre hommage en recréant la discothèque d'un soir, dans l'esprit des « Crevettes ». 

Alors que les démons homophobes s'emparent des stades de foot, les organisateurs de ce revival ont voulu donner une leçon de tolérance et rappeler la loi aux semeurs de discrimination. Mais d'abord la fête jusqu'à une heure avancée. 








Plusieurs centaines de personnes s'étaient inscrites à cette soirée sans précédent. Les Bains municipaux perdront peut-être demain leur vocation d'hygiène et de bien-être. Mais ils ont toute leur place dans l'animation culturelle de Mulhouse.




#crevettespailletees#mulhouse#bainsmunicipaux