7 juin 2019

AMOURS D'AELLE







« Je suis ce que je devais être. » C’est la conviction d’Aelle, l’artiste pluridisciplinaire du Florival, qui boucle ce 7 juin sa tournée haut-rhinoise pour l’année en qualité de chanteuse. Car Anne-Laure, c’est le théâtre et la musique.

Comédienne et directrice de la Compagnie L’Indocile, Aelle est aussi une interprète remarquable et remarquée. En 2017, la fille d’Issenheim avait participé aux Rencontres d’Astaffort chez Francis Cabrel, dont elle salue « la classe ». « Une très belle personne, poursuit-elle, qui accorde toute sa confiance et qui semble vouloir passer le témoin à la jeune génération, s’employant à mettre en avant ses protégés ». C’est ainsi qu’Aelle s’est retrouvée dans la maison de Cabrel à travailler un morceau qu’elle devait enregistrer avec Julien Doré, parrain de l’aventure, sur un album au label Sony produit par leur mentor. Cette expérience ne peut pas laisser l’artiste trentenaire indifférente.



J’ai fait la connaissance d’Anne-Laure Hagenmuller au début de la décennie. La comédienne – chanteuse venait de concrétiser le « projet Aelle », un album intitulé « Quand le prendra-t-on ? ». Autour de cette jeune femme solaire gravitent d'autres talents qui font la tribu Aelle. Une équipe qu'elle n'a de cesse de remercier. « L'album finit le travail », concède la capitaine du navire, quand 2019 recèle « plein de choses dans les tuyaux »...

« Amours » est le dernier album d'Aelle. Il est coproduit par L'Indocile. Il a bénéficié d'une sortie nationale le 15 février après une gestation de deux ans et demi. Amour au pluriel car la chanteuse déclare ne pas avoir la définition du singulier.
Musique et théâtre sont toujours croisés chez Aelle. Ainsi la compagnie tourne avec « Les pas pareils », spectacle sur la différence. Et pour l'automne, l'artiste sera engagée dans « Oncle Vania ». Du love à Tchekhov.




#AelleAmours




4 juin 2019

DANS LA FOURNAISE DU SLOWUP ALSACE




02 juin 2019. Le jour du slowUp Alsace est venu. Je l'attends depuis des semaines, promesse d'une virée au long cours sur la route des vins sous le regard du Haut-Koenigsbourg. L'Alsace centrale avec ses communes viticoles. La première année, je m'étais lancé en solitaire à rollers, le moyen le moins recommandé en raison de la densité de circulation et surtout des descentes trop dangereuses.







Pour la 7e édition, je fais le voyage avec Eloi. VTT pour lui, trottinette de randonnée pour moi.
J'ai perdu une bonne heure samedi soir à remettre en état la trottinette championne de Villé dont la suspension avait lâché. Finalement, mon choix s'est porté sur mon engin de semaine, rompu toutefois à ce type de sortie.





Je voulais partir à 8H. Il sera 9H30. Arrivée à Bergheim dans la zone d'activités qui accueille un parking géant déjà bien rempli. 10H45, départ vers le circuit. Il fait beau. Il va faire chaud, plus de 30° sans doute. Je sais que je vais souffrir, mais je ne suis pas venu faire du tourisme. L'objectif est de parcourir la boucle, allongée de quelque 8 km désormais.
De Bergheim à Kintzheim, nous cheminons sur la véloroute du vignoble. Je suis frais, je file pavillon au vent, Eloi ne force pas. Dans la cité des aigles et des singes, Rivella assure le premier service. C'est la boisson du slowUp. La traverse de Sélestat me paraît un jeu d'enfant, les artères offertes à tout ce qui n'est pas mu par un moteur thermique. Au cœur de la cité humaniste, des femmes musulmanes tiennent un salon de thé de plein air à côté d'une musique alsacienne. Marcel Bauer, le maire, a coiffé la casquette officielle du jour. Nous poussons vers Scherwiller, dont les rieslings sont réputés. Toujours la grosse animation dans ce village où je retrouve avec plaisir le bienheureux Pascal et Anne-Gaëlle. Nous sommes en avance cette année, nous ne déjeunons pas ici. 




C'est le moment d'entamer le détour vers Dambach-la-Ville via Kientzville puis Dieffenthal où nous remarquons une terrasse ombragée. L'Inter-Hôtel assure la restauration pour la première fois. En vérité je n'ai pas faim mais à ce stade le répit est bienvenu. La véloroute est chaotique par endroits, j'ai chassé dans un virage. A l'issue de la pause déjeunatoire, retour à Châtenois, où le conseil départemental du Bas-Rhin est toujours bien visible. Où Alexandra n'est pas. Sous le soleil ardent ma tête certes protégée chauffe et mon cœur peine. Les dix derniers kilomètres seront douloureux, pas pour les jambes, mais faute de puissance due aux premières chaleurs. C'est la succession des ascensions et des descentes désormais. Je dois m'arrêter dans les villages pour reprendre des forces. Heureusement, Rivella et Carola désaltèrent sans compter. Orschwiller, Saint-Hippolyte, Rodern, Rorschwihr... Et la délivrance, la glissade vers Bergheim où les pavés manquent de me désarçonner. Comme toujours, un salut fraternel au défunt père François, dont la sépulture est asséchée. Il nous reste à rejoindre le lieu de départ. Il est un peu plus de 16H. Plus de cinq heures ont passé et je n'ai mal nulle part. Mes mollets pourraient encore avaler un ou deux kilomètres, maintenant que j'en ai consommé plus de quarante...





Le slowUp fête les déplacements doux. La plupart des participants ont suivi le dress-code blanc en hommage aux blancs d'Alsace. Je suis parti avec un blanc vosgien et des gants rouges, car je suis alsacien. Le nez sur le guidon, je n'ai pas songé à prendre un verre à pied.
Boire ou piloter, il faut choisir.


Le fleuriste de Colmar 

Martine et Sylvain de Saint-Louis 


#slowUpAlsace2019