4 mai 2019

LE BEAU JEAN : IL FAIT DE L'EFFESSE !


C'est au Nomad, le restau branché du quartier Fonderie qu'a été lancé le 25 avril Le Beau Jean°, la marque mulhousienne qui innove dans le denim et entend sublimer les fesses de tous les hommes.



Dans ce coin de l'établissement post-industriel à la décoration vintage, de nouveaux entrepreneurs qui font honneur au modèle mulhousien. Le Beau Jean° est né d'une histoire de fesses, pas ces plaisanteries graveleuses de mâles, mais d'un constat physique. Il nous arrive aussi à nous les keums de ne pas trouver jean à notre morphologie. C'était le cas de Franck. Avec ses potes qui peuvent être confrontés au même souci, l'idée d'un nouveau jean se révéla. Surtout que les quatre garçons sont des experts du textile. Franck s'est occupé de « la matière idéale au confort inégalé », Pascal et Xavier de la confection et Maxime, le cerveau, d'un colossal travail d'analyse, 12.000 mensurations pour obtenir les patronages parfaits. Deux ans de gestation au cours desquels on a bien rigolé, confesse Franck, qui a élargi l'entreprise à d'autres compétences, comme les étudiants de l'ISTA, avec le soutien enthousiaste de partenaires. Ils sont là pour le lancement, dans une ambiance détendue. Le denim est de mise, comme le t-shirt blanc au logo stylisé LBJ en forme de sapin couché, encore une jolie trouvaille. 

Les quatre mousquetaires du nouveau jean ont défini trois silhouettes.
Le
galbé, pour les gars qui ont des cuisses et des fesses ; le filifesse, pour les hommes aux cuisses fines et fesses menues et le classique pour tous les autres.
Maintenant qu'on a la bonne coupe et parce que chaque détail compte, les finitions ont été pensées et réalisées avec soin : lavages à moindre impact sur l'environnement pour trois teintes, le brut (tout doux), le dark used et le mid blue (toujours si doux) ; coutures renforcées pour résistance et durabilité, doublures élégamment imprimées, toile denim composée de 25% de coton recyclé et d’une pointe (bien agréable) de stretch, enfin des poches plus grandes pour se sentir plus libre.  La première collection Le Beau Jean est proposée en coupe Regular Tapered.



Parce qu'il est naturellement classe, LBJ affiche un jacron (le patch de derrière) en cuir. Le jeanmaker mulhousien se positionne sur le haut de gamme.
Les premiers retours sont prometteurs. On pourra regretter que LBJ ne soit pas fabriqué en France, il serait trop coûteux. Mais moyennant 175 €, voilà de quoi porter beau. Les femmes ne s'en plaindront pas non plus, elles qui ne se contentent pas de mater les épaules.

Le Beau Jean° n'est vendu qu'en ligne.
www.lebeaujean.fr

Photo LBJ




Pour la prononciation, soit jean comme le pantalon, soit Jean comme le prénom.











2 mai 2019

GENEVIEVE RISTERUCCI, "MADAME LUCIOLE", S'EST ETEINTE

photo Jean-Paul Girard 




Dans l'ancien monde, il y avait deux personnalités dominantes à la mairie d'Altkirch, Jean-Luc Reitzer et Geneviève Risterucci. Le maire et la faiseuse de Culture. Deux caractères affirmés, de la même génération, inscrits durablement dans le paysage local. Jean-Luc a cédé comme un crève-cœur son hôtel de ville pour rester député en Macronie. Geneviève a fait valoir ses droits à la retraite voilà deux ans, puis créé une société qui n'aura pas duré.

En apprenant ce matin ton départ vers d'autres cieux, j'ai tenté de remonter le temps. Tu avais succédé à Michel Boiron, qui avait été brièvement un de mes supérieurs. A ton arrivée au service culturel, Altkirch était ville de théâtre avec trois troupes. Je ne me souviens plus de notre première rencontre, mais de nos rencontres. Les volutes de fumée dans ton bureau, les lunettes sous le regard, tu en imposais alors que l'exercice de l'interview radiophonique n'était pas ton bonheur. La grandeur de ceux qui agissent quand d'autres en tirent la gloire. Tu riais souvent. Un rire généreux, authentique.

Altkirch te doit énormément, toi qui auras piloté l'action culturelle pendant un quart de siècle, si bien qu'on en a oublié les adjoints à la Culture. La Culture, c'était toi. Avec tes choix et tes orientations. La Fête de la Musique, une des plus réputées d'Alsace, le festival du court métrage, le Forum des Jeunes et la Forêt enchantée, ton projet qui fait toujours parler de notre ville bien au-delà du Sundgau. Je n'ai pas toujours souscrit à toutes ces propositions ; au moins elles font débat.
Avant de tirer ta révérence, tu auras encore pu donner à ta ville une vraie saison culturelle, un minimum pour une ville-centre et sous-préfecture.

Quand tu es arrivée aux affaires culturelles, je commençais mon parcours théâtral. Les Dàchspàtza que j'ai eu le privilège de conduire se sont envolés vers un autre Sundgau. Si d'aventure le théâtre me happait de nouveau ici, chez nous, je rejouerais pour toi. Le rideau ne se ferme jamais, Geneviève.