4 août 2018

SCHMOUTZ : UN PEU DE MIEL SUR LA ROUTE DU TOUR ALSACE





Le Tour Alsace est une imposante caravane économique qui fédère des entreprises fidèles et de nouvelles engagées. Parmi ces dernières, Gida, le spécialiste en dragées et confiserie de Wittenheim. Pour le coup d'envoi du 15e Tour,la petite entreprise a quitté le Pôle 430 pour tenir un stand à Sausheim. La PME familiale bientôt sexagénaire profite de la course pour donner de la visibilité à sa propre gamme Schmoutz.
En alsacien, schmutz désigne le bisou.Les Schmoutz de Gida mettent de la douceur en bouche. Il s'agit de bonbons fabriqués en Alsace à partir de produits locaux dont les fruits du Sundgau oltingois. De petits morceaux de bonheur renvoyant à l'image de l'Alsace à laisser fondre à toute heure.

Avec ses Schmoutz, Gida embrasse le Tour Alsace.


Véronique et Marie-Odile, fières de leur entreprise 

boutique-gida.com 





#gida#schmoutz

3 août 2018

HATSCHBOURG ET AS DU LABOUR




Hattstatt, à dix kilomètres de Colmar. Commune bordée par la RD 83. Je ne me souviens pas d'y avoir fait escale. Raison pour laquelle sans doute je ne vois pas sur ma droite la mairie au voisinage de laquelle deux hommes m'attendent. François Jecker et son neveu. Ils me conduisent au domaine. A l'étage, un adolescent dépoussière des miniatures pour les replacer en vitrine. Voilà le sujet de ma visite : les tracteurs. 


François a quelques années de plus que moi. Il s'est mis à collectionner du machinisme agricole en 1985. Sa première trouvaille fut un Deutz de 1949 refroidi par eau. Depuis trois décennies, cette figure locale a rassemblé des dizaines de tracteurs, charrues et autres témoins d'une agriculture passée, comme cette moissonneuse qui passait dans le village. Préalablement à notre entretien de presse, mon hôte se souvenant que je suis sundgauvien s'empresse de trouver la bouteille de schnaps et me sert généreusement. Tradition alsacienne de campagne. 

François me raconte comment il s'est pris de passion pour ces engins de travail, lui qui s'est forgé un corps massif à force de labeur. "Il y a toujours eu un tracteur dans une famille", commence-t-il, lui qui fut champion de France de labour en planche en 2002. "Le labour, le plus travail de l'agriculture" selon lui. Ses yeux s'illuminent quand il évoque la mécanique des ancêtres, aujourd'hui cachée par la carrosserie. 
Ces 4 et 5 août, l'office municipal culture, sports et loisirs qu'il a créé en 1992 organise le 15e Tracteur Traffa, la rencontre des tracteurs d'époque. 300 à 400 vont se poser sur le terrain dédié, dans une ambiance champêtre. Samedi soir, la relève innove avec une animation bavaroise d'été...







Soucieux de transmettre, François m'ouvre son univers. Des tracteurs alignés dans un silence de cathédrale. Dans la cour, un autre véhicule sans pneus et couleur rouille. Le tracteur acheté voilà trente ans mais que la famille du vendeur ne voulait pas lâcher. La patience est une qualité du chineur. François pose devant cette pièce bien entretenue qui aura vu le jour dans les années folles. "Le tracteur, c'est ma vie" assure le sexagénaire qui n'est pourtant pas parvenu à faire des disciples dans son exploitation. Le gendre est là, qui ne manifeste pas d'intérêt particulier pour ce patrimoine. Un musée ? François ne l'envisage pas. Ce ne serait pas assez porteur. Et lui ne s'imagine pas attendre le public.
François a fréquenté l'association de passionnés de machines agricoles anciennes. Sa collection est presque complète, croit-il savoir. Il lorgne sur deux ou trois engins encore. Quand on est mordu de mécanique agricole, on ne compte pas.



15e Tracteur Traffa à Hattstatt les 4 et 5 août 2018