15 novembre 2017

SAM! L'APPLI SESAME DES MUSEES SUD ALSACE




Une application pour les onze établissements de Mulhouse Sud Alsace, douze l'an prochain avec le le Musée de la Mine de Wittelsheim. Il s'agit de SAM! comme Sud Alsace Museums, lancée ce 15 novembre aux Beaux-Arts, un des trois musées retenus pour la phase de test avec la Cité du Train et son voisin Electropolis.

Disponible sous Apple et Android, l'appli mobile et tablette ouvre la voie à la visite moderne du pôle muséographique mulhousien.
"On change d'ère", annonce Bernadette Groff, vice-présidente M2A en charge du pôle. Car l'agglomération finance cet outil présenté comme accessible et utilisable par tous, même par des déficients visuels.





Trois possibilités d'utilisation: la visite personnalisée, selon votre profil et vos souhaits; la visite thématique si vous préférez privilégier par exemple une exposition temporaire; enfin le parcours à la carte, alors vous flashez les QRcodes vous intéressent.

Auparavant, vous aurez peut-être préparé votre venue chez vous.
SAM! a été mis au point par une société alsacienne.
Olivier Iannone, directeur de MSA, avertit cependant que SAM! est "un adolescent turbulent". Il peut encore vous jouer des tours. A vous de remonter l'info. Mais au printemps, il sera votre fidèle compagnon de musée, qui grandira et évoluera avec vous.
Pour Bernadette Groff, "le présent se déploie, le futur se décrypte. Le reste c'est de l'histoire".
Ça me semblait utile de le rappeler. 





14 novembre 2017

LA POSTE RESTE, MAISON KIENY

Nouvelle identité, nouveau chef, nouvelle carte. 
Guillaume Breta à la barre du restaurant mulhousien.

Guillaume Breta et son second Arnaud Meregnani

Je ne viens pas souvent à Riedisheim et c'est sans doute un tort.
Ce mercredi, je suis convié à "La Poste", comme les habitués ou les familiers continueront longtemps sans doute de dire.
Je me souviens de la porte métallique arrondie donnant sur le vestibule. Mariella Kieny vient m'accueillir. Nous avions fait connaissance au téléphone. 





En rentrant dans ce restaurant, je pense d'abord à papa, qui dans son apprentissage culinaire, passa par la cuisine Kieny. C'était dans les années 1950. Je me souviens aussi de ce sinistre 24 mars 2006, quand l'école de chimie avait été soufflée ; mon déjeuner a été achevé avant de commencer. Et puis cette réception où j'avais salué Jean-Marc Kieny, disparu prématurément à 55 ans en mai dernier.
Je suis installé à la "table des habitués, des amis, du personnel", un espace stammtisch où on refait le monde en bonne compagnie. 

Je vais partager le menu seul, me dis-je, considérant un vieux convive isolé lui aussi. Le mercredi, c'est incertain au niveau de la fréquentation, explique Mariella, tantôt plein, tantôt vide. Au fond, un groupe dont une personnalité locale. 

En vérité, je ne mange pas seul. Face à moi, le visage souriant du défunt chef, portrait de ma consœur Christine Hart. "Le bonheur est dans la cuisine". Le plaisir dans l'assiette. 
Mon temps est compté, le service au diapason. Adrien, le maître d'hôtel, s'occupera d'escorter les mets. 
 
Adrien, maître d'hôtel


Le beurre de Saint-Malo

J'étais venu à des fins professionnelles, pour voir et goûter, échanger. La maison m'envoie un condensé de sa nouvelle carte, un festival orchestré par Guillaume Breta et sa brigade. Le second devenu premier et son adjoint Arnaud Meregnani  forment le binôme de la continuité, dans l'esprit de leur formateur et employeur parti vers d'autres cieux étoilés. Plus de quinze années aux côtés de Jean-Marc, de quoi apprendre et progresser. Guillaume a la lourde tâche désormais de sauver le précieux macaron obtenu en 1990. 


Au décès du titulaire, Mariella a pu compter sur l'ensemble des acteurs de l'institution, collaborateurs et famille, dont Laurent, le  chef pâtissier, artisan de renom aussi et voisin. Elle qui entra ici pour "payer ses études" totalise près de trente ans de présence. Liliane, sa belle-maman octogénaire, a accepté de revenir en salle. Cette élégante personne aux racines italiennes se joint à la conversation. Nous partageons sûrement beaucoup de choses, dont ce choix : "je préfère une bonne pomme de terre à un mauvais homard". 
Avant de prendre langue avec Mme Kieny, Les plats auront défilé.
Depuis le 20 octobre, la Maison Kieny - c'est l'identité réactualisée- suggère sa nouvelle carte. Après l'amuse-bouche de saison en trilogie, la cuisine me sert un millefeuille de saumon d'Ecosse bio au raifort, le filet de sandre rôti en croûte de kougelhopf salé, duxelles d'escargot et crème de raifort (encore mais ce n'est pas déplaisant), avant la viande en sauce gibier accompagnée de cannellonis farcis aux châtaignes et purée de patate douce. 





Pour le dessert préparé par Chloé, un entremets rafraîchissant ouvre la voie à l'exquis chocolat origine de Madagascar "tout en émotion". 


Pour parachever ce trop rapide voyage de presse, le café gourmand et le salut à l'équipe de Guillaume Breta. Le chef me confie qu'il doit tout à Jean-Marc Kieny. D'abord l'organisation.
Le défunt étoilé avait un macaron Michelin. Il n'a pas choisi de partir, raison pour laquelle le guide rouge maintient la distinction.
Il peut se reposer maintenant. Même s'il n'est plus de Kieny au piano, la célèbre maison riedisheimoise demeure au firmament.


Liliane Kieny, Guillaume Breta, Mariella Kieny et une grande partie de l'équipage.