13 septembre 2017

LES VOITURES DE L'AVIATEUR





La Cité de l'Auto - Collection Schlumpf de Mulhouse a fêté le 12 septembre la restauration de la Ferrari Type 250 GT, un coupé de 1959 offert en 1994 par un général d'aviation, Raymond Debord.
Tout a commencé par la donation au musée d'une Rolls - Royce Silver Cloud qui appartenait à son père. Un bijou qui dormait dans un garage parisien, avenue Foch. Et que les mécaniciens dépêchés par le musée ont eu beaucoup de mal à sortir, l'immeuble ayant été modifié avec le temps. Le généreux donateur, passionné de moteurs d'avions mais pas de voitures, fut séduit par les visiteurs d'Alsace, au point qu'il leur légua encore deux autres véhicules, une Bugatti Type 30 bleue et cette Ferrari rouge. Pour  remettre cette dernière en selle, les techniciens de l'atelier ont dû constituer un outillage spécifique.
Patrick Garnier, ancien directeur du musée de l'automobile, s'est fait un plaisir de raconter comment la collection mulhousienne s'enrichit ainsi de trois pièces exceptionnelles. Un don comme il n'en avait rarement vu. 



Bernadette Groff, vice-présidente de M2A en charge des musées, a eu droit à un tour de piste sur l'autodrome. A sa descente, la maire de Brunstatt - Didenheim me confia qu' "on ne se remet pas d'un tel voyage".  




10 septembre 2017

LES AMERICAINES DE CUBA A LA FOIRE EUROPEENNE







Les prévisionnistes de Météo Grand Est nous promettaient un temps maussade ce samedi, pluvieux et automnal. Quand nous partons d'Altkirch vers 8 heures, le ciel est menaçant mais une éclaircie se manifeste. Deux heures plus tard, nous arrivons à la Foire européenne, la sortie de la rentrée à Strasbourg. Eloi s'est proposé de nous y emmener à bord d'une voiture de location Citiz. Il nous dépose devant le Parlement européen, à proximité d'un gros chantier. Le quartier d'affaires du Wacken prend forme et grignote sans relâche le domaine de la foire - exposition octogénaire. Bientôt les derniers bâtiments historiques disparaîtront. Nous nous présentons donc à l'entrée quartier européen. Un filtrage Vigipirate s'impose avant la caisse et deux comédiens s'empressent de nous faire oublier la contrainte sécuritaire. La foire vient de rouvrir, le visiteur n'est donc pas foule.

Strasbourg Événements a mis l'accent sur le pays invité d'honneur, Cuba. Une destination montante, malheureusement aussi éprouvée par les ouragans de cette fin d'été. Une "rue" a été reconstituée pour figurer l'atmosphère de l'île majeure des Antilles, avec les indispensables voitures américaines des années 50, en l'occurrence deux pick-up Chevrolet. Pour le reste, des reproductions sur murs et quelques stands tenus par des associations engagées dans la culture cubaine. Nous aurons croisé l'effigie du Che , forcément, voire les cigares de La Havane plus loin, mais à l'heure de notre passage, l'attraction phare de la 85e est un non - événement. Un espace d'une centaine de mètres carrés à vue d'oeil où il ne se passe rien. Certes, on peut jouer du selfie sur la plage de carte postale, mais l'organisateur nous a survendu l'affaire. Bien sûr, les danseurs de salsa vont se déhancher sur la petite scène tout à l'heure, tandis que les sonorités caribéennes se distillent dehors encore. Un rideau nous ouvre l'accès à l'espace voisin, japonisant celui-ci. On y initie à des jeux de stratégie, on y propose des articles et produits du Levant, on peut aussi s'y restaurer et entrer dans la cuisine nippone à prix abordables. 






Ça tombe bien, j'ai une petite faim. Le Jardin des Délices attenant est un palais de saveurs. Je me délecte d'un streusel  à la cannelle au voisinage des boulangers, qui cuisent sur place et commercialisent leurs pains. C'est le jour du meilleur kougelhopf du Bas-Rhin et du pain du petit déjeuner. Certaines réalisations sont singulières, pas au goût de mon experte maman. 


D'une pâtisserie à l'autre, un arrêt devant les confiseries du Maroc, commercialisées par une maison parisienne. La "gazelle"  blonde qui me sert fait la moue quand je la questionne sur les affaires. Beaucoup de passage, mais peu d'acheteurs.
En face, des textiles. Je me décide pour une chemise asiatique confectionnée au Vietnam. Tout sourire, le vendeur.
Un saut sur la place centrale de la Foire européenne, où j'attends Marie-France. Hélas retenue par une urgence, la dame des relations publiques ne sera pas visible aujourd'hui.
En retournant sur nos pas, nous croisons les démonstrateurs d'objets divers censés améliorer notre confort ou nos tâches domestiques. Ceux-là nous rappellent que malgré Cuba, c'est d'abord la foire aux portes des institutions européennes.


                                                                                                                               

                                                                                                                                                                                                                                                               .