3 mars 2017
ROSENMONTAG A BLOTZHEIM
La semaine de travail est entamée
Pourtant je sors ce soir
A Blotzheim les sapeurs-pompiers invitent
Au bal du lundi des Roses
Mayence est en liesse
Beau Bourg est offert aux danseurs
La soirée vient de commencer
Or le palais est bientôt complet
Des dames masquées se hâtent
L'orchestre se donne dans un répertoire festif
Les tables rangées en épi sont toutes occupées
Un groupe d'âmes seules en a réservé plusieurs
Je viens solo aussi
Poussé par la curiosité d'un Rosenmontag au pays des Trois Frontières
Motivé par l'atmosphère particulière des bals
Fasciné par ces couples soit pérennes soit éphémères
Je ne danse pas
Je ne suis pas là pour cela
Je pense à toi
Nous pourrions aussi tourner sur ce parquet éclatant
Tes yeux me renverraient plein d'étoiles
J'inclinerais ma tête contre tes longs cheveux noirs
Nous serions amoureux pour longtemps
Mon cœur brûlant à l'image du plafond rouge
Je suis seul mais je suis heureux de l'instant
Entre lumières tamisées et feux des lustres ogivaux
Je n'entends pas mon élégant voisin m'encourager à oser
Me rapprocher de la piste
A peine prends-je un capiteux parfum féminin qui passe
Les binômes valsent tanguent se lovent
Mais il me faut repartir
Dehors le vent s'est levé
Pascal Kury
mars 2017
2 mars 2017
MIGRANTS
Giboulées de mars
Le ciel déverse ses larmes
La place de la gare est un hiver
Dans l'abribus battu par le vent
Un couple et deux jeunes enfants
En habits de fortune
Le père est transi de froid
La tête encapuchonnée
La mère fixe le vide
Les petiotes ne bougent pas
La famille attend
Autour d'un bagage
Reliquat d'une vie radiée
Quelqu'un viendra la recueillir
Mettre fin à une longue errance
Ce soir elle aura sans doute un toit
Pour un provisoire indéterminé
Dans un paysage de petite montagne
Où court la bise
Entre hôtes porteurs de chaleur et citoyens méfiants
Parmi d'autres naufragés de la guerre
La pluie ne cesse de tomber
La petite famille reste figée
Je revois les migrants croisés l'an dernier
Je vais prendre un train
J'ai soudain un peu plus froid
Pascal Kury 02 mars 2016
Mettre fin à une longue errance
Ce soir elle aura sans doute un toit
Pour un provisoire indéterminé
Dans un paysage de petite montagne
Où court la bise
Entre hôtes porteurs de chaleur et citoyens méfiants
Parmi d'autres naufragés de la guerre
La pluie ne cesse de tomber
La petite famille reste figée
Je revois les migrants croisés l'an dernier
Je vais prendre un train
J'ai soudain un peu plus froid
Pascal Kury 02 mars 2016
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