2 février 2017

LE DAME-N-OWE NE RACONTE PAS DE SALADES




 Privilège de quelques hommes, une invitation à la revue carnavalesque des dames de Mulhouse.




Mercredi, veille de la Chandeleur. Le brouhaha se répand dans l’escalier menant au premier étage du théâtre Lucien-Dreyfus, la maison du Théâtre Alsacien de Mulhouse. Tandis que le Herre-n-Owe est ouvert depuis quelques jours, les dames s’apprêtent à brûler les planches à leur tour. Ce soir, c’est l’avant-première du Dame-n-Owe.




Au moment du 20H de la télévision, c’est le bar qui fait le plein ici. Beaucoup de visages connus, dont certains marqués par les sillons du temps. Une brochette d’édiles est dans la place aussi, autour du maire Jean Rottner. Il est bien vu que les élus municipaux sachent ce que les auteures de la soirée des dames racontent et colportent sur l’actualité du Bollwerk. On ne saura pas tout cependant, comme les messieurs ne révèlent pas tout non plus quand les épouses sont invitées à la générale.






Il est 20H15. Comme un coucou suisse, la revue carnavalesque respecte l’heure. Deux tours de cadran entrecoupés d’une pause dînatoire / rafraîchissante / pipi. Le rideau s’ouvre sur l’hôtel de ville. C’est bien Mulhouse, qui voit défiler une improbable délégation de têtes connues. Mme Lapine (dont la ressemblance physique et vocale n’est purement pas fortuite avec une Marine nationale) forte en gueule et à longues oreilles, Najat Belkacine en Bécassine, Manuel Valls en torero et un mystérieux Zorro appelé à « sauver le pays » de « Zéro » (François Hollande) …





 





Le tableau suivant ironise sur la politique migratoire d’Angela Merkel portant une saucisse de Francfort. Trois cochons face au « grand méchant loukoum ». Choc des cultures, peur de l’autre, menace de Daech pour finir sur un appel à la tolérance et au vivre ensemble dans le respect mutuel. Plus tard, ce sera le tour du burkini.





 





Après l’entracte, les comédiennes d’Iris Petoello attaquent sur la danse de Rabbi Jacob. Un rabbin, un vrai, serait dans le public, qui s’en amuse, paraît-il. La meneuse de revue peut enchaîner avec un classique des soirées du TAM, les ragots et questionnements philosophiques de couloir de deux femmes qui malgré un âge certain sollicitent encore la libido. Au passage, les « commères » empruntent une pétaradante rengaine au truculent répertoire masculin. On pense à ce cher Seppala Schmitt, chansonnier historique de la Sinne.





 





Un long sketch renvoie à Cendrillon. On l’aura compris, si le Dame-n-Owe n’a pas de titre, il n’en reste pas moins construit sur une thématique, les contes pour enfants.
Dans la tradition herrenowienne, on proclame son enracinement et sa fierté d’être mulhousien…Et alsacien. Le Grand Est ne passe toujours pas. Alors l’auditoire bissera s’Heimetliad, le chant patriotique régional, « Adie un gueta Reis mi Elsass » (adieu et bonne route mon Alsace) sur un refrain célèbre des Sweet People, avant de conclure sur le salut fraternel au public.






Iris Petoello a écrit seule le Dame-n-Owe 2017. Elle s’est entourée de sept complices pour donner corps et voix à son récit assagi par rapport à ce qu’il a été dans ses primes années. Les histoires sous la ceinture n’émoustillent pas trop l’auteure et on ne s’en plaindra pas. Pour permettre aux femmes de souffler et de se changer, quatre danseuses du Ballet Rythm’n’Dance Yannick Tura font la liaison entre les séquences, sur des airs glamour et rock’n’roll. Intermède tonique mais qui aurait davantage sa place dans un spectacle pour messieurs.





On ne va pas se raconter des histoires,  les Marla d’Iris et de ses partenaires se lisent d’une traite. Et comme tout conte, finissent bien.





10 représentations à partir du 4 février. Théâtre Lucien-Dreyfus.
Parking CCI pour rassurer les spectatrices.

31 janvier 2017

L'EXCELLENCE DE LA CAVE VINICOLE "LES FAÎTIERES"

La maison d'Orschwiller - Kintzheim était à l'honneur le 31 janvier à Paris.
Elle s'est vu remettre 1 des 34 prix d'Excellence 2017 au ministère de l'Agriculture pour ses performances dans la durée au concours général agricole. Une première dans l'histoire de l'établissement sexagénaire.


Le pays du Haut-Koenigsbourg pendant le SlowUp


Aux trois derniers concours (2014 - 2016) , la cave d'Alsace centrale a totalisé 54 médailles dont 41 d'or. 2015 aura été l'année la plus faste avec 19 médailles d'or. Le prix d'Excellence est "un concours dans le concours" explique André Maldonado. Le directeur des "Faîtières" a fait le voyage dans la capitale avec son maître de chai Olivier Marandet.

La régularité dans la qualité. Une fierté partagée avec la soixantaine de vignerons, dont dix à temps plein au pied du Haut-Koenigsbourg.



* Pour votre santé, attention à l'abus d'alcool.