7 mai 2018

ARLETTE GRUSS : GEORGES ET SES PANTHERES




En rentrant du champ de foire de Dornach où le cirque Arlette Gruss a planté son chapiteau comme chaque année, les confrères m'apprenaient la liquidation judiciaire de Pinder. La maison fondée en 1854 vient de subir deux mois "catastrophiques" et dans un contexte défavorable aux cirques animaliers, Gilbert Edelstein a préféré arrêter les frais. Le propriétaire a déjà mis des millions d'euros de sa poche pour maintenir l'institution. Pinder sort de piste, temporairement au moins.
Je rentrais donc de la plaine sportive de l'Ill où j'ai eu le bonheur de croiser Georges, une légende vivante du cirque Gruss, veuf d'Arlette et père de Gilbert, le directeur général. En voyant ce monsieur à la tête dégarnie, je savais que la rencontre serait heureuse. En quelques phrases, Georges Peurière  m'a résumé son parcours et sa passion. Chassé d'Algérie à l'indépendance, Georgika avait trouvé sa voie tout enfant, en admiration devant un dompteur hindou, contre l'avis parental. Il commença comme garçon de cage, Alexis Gruss lui permettant de faire ses premiers pas. Georges ne se sentait pas artiste, lui "l'homme de bêtes". Il aima et épousa Arlette, la fille du patron. Quand celui-ci rendit l'âme, le couple donna un nouveau souffle à l'entreprise. C'était dans les années 80.
Arlette s'envola à son tour vers les étoiles, en 2006. Pour Georges, il fallait rendre le fouet.
Dimanche, avant la représentation en matinée, un groupe de militants de la cause animale s'est positionnée devant le cirque rouge et blanc, interpellant le public. Les temps sont durs pour les spectacles incluant des animaux, certaines villes les interdisant. Dans le domaine, le cirque Gruss se déclare irréprochable et condamne l'attitude des manifestants qui ne seraient pas toujours des modèles de la contestation citoyenne. Georges a joué avec des panthères. Son bras se souvient, qui a frôlé l'amputation en 1976 à la suite d'un accident lié à l'inexpérience d'un assistant semble-t-il. Le septuagénaire, de sa voix douce du sud, explique qu'on ne peut faire n'importe quoi avec des partenaires de numéro d'un tel calibre. Tout est dans la compréhension et le respect réciproques. Et de se souvenir de cette femelle qui l'appelait auprès d'elle quand il s'agissait de mettre bas. Georges aimerait bien leur montrer, aux empêcheurs de tourner en rond sur la piste, s'ils se donnaient la peine d'entrer...

Quand il n'est pas en tournée, l'ancien dompteur s'occupe des animaux "retraités" dans l'immense parc dans l'ouest, là où la famille se repose. Le bien-être animal, c'est dans le code de l'entreprise Gruss. 

"Osez le cirque!" est en tournée en Alsace. A Mulhouse jusqu'au 16 mai.

 

1 mai 2018

LES MOTOS DU SOURIRE


Depuis le retour des beaux jours, les motos sont de sortie. Hier matin, elles ont rempli le parking du centre E. Leclerc d'Altkirch à l'appel de l'association "Les 2 roues de l'espoir". Cette association constituée récemment autour du jeune Franck Stampfler s'est donné pour objet l'aide aux enfants en souffrance, qu'ils soient malades, handicapés, isolés. En leur rendant le sourire par une action, un don...Franck a réuni autour de lui quelque 40 membres en quelques mois. Mais pour la randonnée du 1er mai, ils étaient bien plus nombreux, les réseaux sociaux étant un bon vecteur de ralliement.
Les pilotes ont progressivement aligné leurs bécanes, quads, trikes et autres engins avant de partir pour une balade d'une centaine de kilomètres dans le Sundgau et partager le repas à Walheim.







Cette sortie printanière préparait la grande manifestation du 5 août au foyer St-Jean de Mulhouse, précédée elle aussi d'une virée à moto. Rassemblement à 9H devant l'hypermarché d'Altkirch. Après, une kermesse mêlera les gamins en situation difficile et les blousons de cuir.
L'association recueille aussi des dons pour acheter des jouets pour enfants handicapés.

leetchi.com/c/un-vrombrissement-un-sourire  

Franck le président des 2 roues de l'espoir