17 septembre 2018

DEUX BOUCLES POUR LE SLOWUP DREILAND







Le dernier dimanche de l'été, mi-septembre. Les conditions sont optimales pour le SlowUp Basel-Dreiland qu'il m'a été donné de faire en solitaire sous un ciel menaçant par le passé et dont une partie a été refroidie par l'averse l'an dernier. Cette fois, le soleil est présent, malgré le voile et les températures sont très agréables. Quand le temps est favorable, la fréquentation monte en flèche.
Il est midi quand nous nous garons au cœur de Huningue. La place Abbatucci s'est muée en village de départ ou de transit, car dans un SlowUp, ni point zéro ni ligne d'arrivée. La seule consigne est de respecter le sens de circulation. Un dernier massage à l'huile d'arnica Weleda, fabriquée dans la ville Vauban et dont les applications me seront très précieuses pour prévenir les crampes des membres inférieurs. La journée va être plus longue que prévue.
A la sortie de Huningue, un petit garçon à trottinette m'escorte sur quelques centaines de mètres. J'ai reconnu aussi Jean-Marc, un Altkirchois intégré à l'escadron de bénévoles sécurisant le parcours.
Nous filons vers Saint-Louis, cette cité de 20.000 âmes soudain libérée de trafic motorisé sur une fraction de ban. Le stade de la Frontière est le dernier passage avant la douane. Une belle animation y règne. Un salut amical à Eric, le toujours jeune directeur de l'office de tourisme des Trois-Frontières. Et nous voilà lancés dans ce voyage de plusieurs heures sautant les limites nationales.








Par le Lysbuchel nous entrons dans Bâle. La cité rhénane se livre à travers ses paysages et quartiers anciens, d'affaires, industriels avec l'immanquable tour Roche. 
Au bout de quelques kilomètres, un péage symbolique. Le SlowUp est une grosse organisation mobilisant d'importants moyens. Pour le pérenniser, les participants sont invités à le soutenir en acquittant la vignette 5 CHF ou 5 €. Jusqu'alors un fût était disposé récoltant les éventuels dons. Peu efficace sûrement. 



















Au croisement des chemins, le grand village bâlois est saturé de cyclistes. Il faut patienter. Quand enfin nous nous en extirpons, nous nous interrogeons. Soit nous continuons comme d'habitude en direction de la France, soit nous osons l'aventure en poussant vers Augst. Parinda n'a pas l'habitude des grandes randonnées. Et ma limite à trottinette n'excède pas les 36 km. Pourtant nous entamons cette deuxième boucle vers l'est, en direction de Birsfelden. Le flux devient filet sur les longues lignes à travers les installations portuaires et les firmes bien connues. Sur la route du retour, ce sera plus campagnard. Une cycliste me hèle : c'est Michèle, dans le circuit avec Gérard. Les Sud-Alsaciens sont nombreux.
Ma femme a la fringale. Je l'avais mise en garde ce matin. Malheureusement, beaucoup d'échoppes ont été dévalisées par cette foule à vélo et il faudra revenir au village sportif de Bâle pour effacer cette faim. Les boissons sont servies dans les gobelets SlowUp moyennant une caution de 2 CHF.
Rivella est toujours au rendez-vous de l'effort et désaltère en plusieurs points du tracé. 











Retour par Riehen, Lörrach et Weil. A ce moment, les automobilistes sont de nouveau sur le bitume. Les routes du SlowUp ont été rendues aux véhicules à moteur à 17 heures. 

Il va être 18 heures quand je pousse ma trottinette sur la place Abbatucci. Les espaces de restauration travaillent encore quand d'autres finissent de démonter. Abderrahim Douimi, conseiller municipal délégué, me reconnaît et immortalise notre retour.
La fraîcheur de la fontaine centrale est une bénédiction.
Nous en avons fini avec 52 km dans les jambes. Je ne pensais pas faire une si longue distance à trottinette. Où est la volonté est le chemin. Doucement mais sûrement.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire