15 juillet 2017

14 JUILLET AU BAREISS : WIE GOTT IN FRANKREICH * !





Vendredi 14 juillet. Un ciel incertain au-dessus de Baiersbronn, la commune des étoilés Michelin proche de Freudenstadt. La paisible vie du Renchtal. A Mitteltal, c'est pourtant jour de fête à l'hôtel Bareiss. En quittant mon véhicule, je suis appelé par des sonorités de cuivres. Le lieu de rendez-vous est le Kurpark, verdoyant dans son environnement de résineux. Une garden - party au champagne ouvre la journée française. Pour la 23e fois, la famille Bareiss célèbre l'amitié franco-allemande en s'associant au 14 Juillet, cette fête que bien des peuples pourraient nous envier, car de l'avis d' Hermann Bareiss, la Fête nationale des Français est bien plus fédératrice et populaire que celle de la réunification allemande en octobre. 

Hermann Bareiss Photo Ursula Laurent


Pour lancer la journée sur les coups de 11 heures 30, l'entrepreneur ami de la vénerie a rameuté les trompes de chasse. Sur la scène, une harmonie assure à son tour l'animation musicale. Le personnel féminin porte le costume traditionnel, mais les couleurs de la France sont de sortie. Quelque 250 convives commencent à investir le parc et la place sur laquelle des parasols verts au logo d'une brasserie conventuelle ont été disposés. Sur ma route, j'ai essuyé des précipitations. Pourtant, l'apéritif se prendra sous le soleil. Quelques heures plus tard, des averses s'abattront sur le secteur...
La musique entonne les hymnes. Français, allemand, européen. Un moment d'émotion pour Ursula, d'origine bavaroise, et son époux alsacien. Hermann Bareiss, en hôte, inaugure les discours. En français. Il est heureux de compter tant d'invités, clients, fidèles, amis, VIP. L'hôtelier de Baiersbronn s'attarde sur la fondation européenne. Il se félicite de l'élection d'Emmanuel Macron et se souvient d'Helmut Kohl. Il espère dans la pérennité de l'Union européenne. La famille Bareiss ne fait pas de politique, assure le chef d'entreprise. Sa vocation est depuis 66 ans dans l'hospitalité et les relations franco-allemandes. Hermann aime à rappeler qu'il a appris la gastronomie française en Alsace, où il fut accueilli les bras ouverts. Désormais il rend ce qu'il a reçu en reconduisant ces agapes transfrontalières avec un bonheur sincère. 
Pour la nombreuse délégation française, c'est le sénateur haut-rhinois Jean-Marie Bockel qui prend la parole. L'ancien ministre de François Mitterrand évoque le Brexit qu'il considère aujourd'hui comme une chance pour l'Europe. La sortie des Britanniques relance le projet européen selon l'élu mulhousien qui ouvre et finit son allocution dans la langue de Goethe, avant que l'assistance n'écoute enfin le maire de Baiersbronn, lui aussi parti dans un plaidoyer européen. 



L'heure vient de passer à table. Les invités sont dirigés vers les restaurants de l'hôtel de luxe. Une brigade de serveurs / serveuses forme une impeccable haie d'honneur. Ce sera la table du Bareiss pour moi, qui retrouve, ô surprise, Ursula et Hervé. Nous serons 3 où nous devions être 5. Le déjeuner est bien évidemment à la hauteur de l'excellence culinaire. La cuisine allemande a appris du bon goût à la française. Mais peut fièrement accommoder les produits du terroir : truite du Buhlbach, sandre en croûte au poivre, agneau du Jura souabe, fraises du Pays de Bade et l'indispensable tartelette "Forêt-Noire". Pour le fromage, le coulommiers a été sublimé par l'entaille truffée.
Pour les vins, les nectars du Bade-Wurtemberg auront été de bonne compagnie. En note finale de ce festin, une larme d'alcool de pomme pour moi. 











Pour la première fois de ma vie, à ma connaissance, j'ai célébré le 14 Juillet de l'autre côté de la frontière. Wie Gott in Frankreich gelebt*. 



* Vivre comme Dieu en France, expression allemande soulignant la belle vie.


Hôtel Bareiss à Baiesrbronn Mitteltal     💚💚💚💚💚
www.bareiss.com

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